1er échange avec Guy Pagès

As salamou 'aleykoum

1er échange avec Guy Pagès : l'authenticité du Coran

:

Voici mon premier échange avec monsieur GuyPagès

de

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5 décembre 2010 17:12

Bonjour

Bonjour Monsieur Guy Pagès,

je suis Salik et on avait eu le plaisir de discuter au téléphone au sujet du christianisme et de l'Islam. Pouvez-vous me faire parvenir la page du Père Zakariah Boutros concernant l'abrogation dans le Coran ?

Que la paix de Dieu soit sur ceux qui suivent le droit chemin

Voici sa première réponse :

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Salik Osman <salik.alhanif@gmail.com>

5 décembre 2010 23:45

Re: Bonjour

Cher Salik,

Voici un lien vers une interview de Père Zacharias. Qu'en dites-vous ?

http://notredamedekabylie.net/Dialogueislamochr%C3%A9tien/R%C3%

A9ponseschr%C3%

A9tiennesauxobjectionsmusulman

es/tabid/81/articleType/ArticleView/articleId/471/La-MULTIPLICITE-des-VERSIONS-du-CORAN-et-leurs-differences.aspx

Merci de me communiquer les scans ou les liens des documents dont vous

m'avez parlé.

Que l'unique et vrai Dieu qui S'est révélé en Israël vous donne par la

grâce de Son Esprit, qui ne fait qu'un avec Lui*, de voir Son amour pour

vous Se réfléchir sur le visage de Jésus, Sa parole, qui ne fait qu'un

avec Lui !

Abbé Pagès

*Peut-on en effet imaginer que Jésus, qui est la Parole de Dieu (Coran

3.45 ; 4.171 ; 19.34) ne soit pas éternel, c'est à dire qu'il y ait eu

un temps où Dieu aurait été sans parole ? Or, si Jésus est éternel, il

est donc Dieu, car Dieu seul est éternel. La Parole de Dieu est

éternelle comme Dieu (Jn 1.1+).

Et voici ma réponse :

de

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6 décembre 2010 23:47

Re: Bonjour

Bonsoir Guy,

J'ai regardé le lien que vous m'avez passé malheureusement je trouve que Zakariah Boutros n'a pas été très loin dans son analyse, il a oublié l'essentiel. Cette réponse existe déjà en arabe sur plusieurs sites. Plusieurs savants ont défié Zakariah Boutros à la télévision comme Mounqidh As-Saqar mais monsieur Boutros a toujours refusé le débat publique.

Je trouve que sur ce coup monsieur Boutrous a été très mauvais joueur, il a oublié l'essentiel : à savoir que certains compagnons récitaient certains passages coraniques de façon différentes à l'époque même du Prophète (sws). Par exemple, nous lisons dans les recueils authentiques ce qui suit :

Omar Ibn al-Khattab dit dans un hadith : « J’ai entendu Hisham ibn Hakim réciter la sourate al-Fourqan d’une manière différente par rapport à la façon de réciter que le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) m’avait apprise. Et j’ai failli me précipiter à la stopper. Puis je l’ai laissé terminer. Ensuite j’ai saisi fortement son habit et l’ai amené devant le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) et dit : « ô Messager d’Allah ! J’ai entendu celui-ci réciter le Coran d’une manière différente de la façon que tu m’as appris de le réciter. Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) dit : « Récite ». Et, il a répété la manière de réciter que j’avais entendu. Le Prophète dit : « C’est comme çà qu’il (le Coran) a été révélé ». Ensuite il me dit : « Récite ». Et je l’ai fait. Et il dit : « C’est comme çà qu’il a été révélé. En effet, le Coran a été révélé suivant sept « lettres ». Récitez-le comme vous le pouvez »

Rapporté par al-Boukhari (2287) et par Mouslim (818)

Ibn Abbas rapporte que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Djibril m’a appris au début de réciter le Coran suivant une seule «lettre ». Et puis je l’ai sollicité de façon répétée, et il a porté les « lettres » à sept » 

rapporté par al-Boukhari, (3047) et Mouslim (819) 

Ces 7 "ahruf" ou récitation ont été enseigné par la bouche même du Prophète (sws). Tout le raisonnement de monsieur Boutros s'écroule car le mensonge disparaît là ou se trouve la vérité et Jésus (as) ne disait-il pas : "Vous connaitrez la Vérité et la vérité vous affranchira" (Jn 8, 32) ? 

Ces textes suffisent pour montrer que Zakariah Boutros a fait une erreur de méthodologie, il n'a même pas vu que ces "ahruf" qu'il appelle frauduleusement "version", ont été enseigné par le Prophète (sws) de SON VIVANT.

Les points historiques qu'il développe sont faux. As-Souyouti, dans son Itqan fi `ouloum Al Qour'an, affirme que le Coran a été mis par écrit déjà du temps du Prophète (salla-Llahou `alayhi wa sallam) mais pas en un seul volume et les diverses notes et documents ne furent pas mis en ordre. Al Hakim, dans son Moustadrak, dit que le Coran fut assemblé trois fois : une fois du vivant du Prophète (salla-Llahou `alayhi wa sallam), une autre du temps de Abou Bakr et enfin du temps de `Outhman 

Il est donc complétement faux de dire que le premier à avoir mis le Coran par écrit fut `Outhman. En réalité, ce dernier n'a fait que continuer sur des efforts commencés déjà avant la mort du Prophète et qui ont continué très peu de temps après sa mort.

Pour ce qui est de la consignation par écrit du Coran du vivant du Prophète (sws), les exemples sont nombreux. Citons par exemple le récit de la conversion de `Oumar  :

« Un jour, alors que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — était réuni avec ses compagnons dans quelque demeure, `Umar apprit cela et sortit de chez lui, brandissant son épée, porté par la colère et l’ardeur de l’Ignorance [1]. Sur son chemin, il croisa un homme de sa tribu, du nom de Nu`aym Ibn An-Nahâm, qui avait embrassé l’Islam secrètement. Ce dernier s’enquit : 

« Où vas-tu, `Umar ? » 

Il rétorqua : « Je veux voir Muhammad, celui qui a divisé Quraysh, s’est moqué de ses idéaux, a critiqué sa religion et a injurié ses divinités, pour le tuer. » 

Nu`aym lui répondit : « Par Allâh, `Umar, tu es tombé sur la tête… Penses-tu que le clan des Banû `Abd Manâf t’épargnera si jamais tu tues Muhammad ?! Ne retournerais-tu pas plutôt chez toi pour redresser les tiens ? » 

Et `Umar de s’exclamer : « Les miens ? Qu’ont-ils ? » 

Nu`aym dit : « Ta sœur, Fâtimah Bint Al-Khattâb et son époux, Sa`îd Ibn Zayd Ibn `Amr [2] — ton cousin — par Dieu, tous deux ont embrassé l’Islam et suivi Muhammad dans sa religion. Occupe-toi d’eux plutôt… »

`Umar rebroussa chemin et se dirigea vers la maison de sa sœur qui, en compagnie de son époux, recevait Khabbâb Ibn Al-Aratt qui leur faisait réciter la sourate Taha à partir d’un parchemin. Lorsque `Umar s’approcha de la maison et qu’ils sentirent sa présence, Khabbâb se trouva une cachette et Fâtimah s’empressa de cacher le parchemin. `Umar entra et, sur un ton inquisiteur, questionna : 

« Qu’étaient ces murmures que j’ai entendus ? » Elle lui dit que ce n’était rien. 

Mais `Umar insista : « Si ! Par Allâh, j’ai appris que vous aviez suivi Muhammad dans sa religion ! » 

Il s’en prit alors à son cousin Sa`îd, mais Fâtimah s’interposa entre lui et son époux. `Umar lui porta un coup qui fit couler le sang de son visage.

 C’est alors que les deux époux se révoltèrent en avouant : 

« Oui, nous avons embrassé l’Islam et nous croyons en Dieu et en Son Messager. Agis donc comme bon te semble ! » 

À la vue du sang de sa sœur, `Umar, confus, fut saisi de regret et lui demanda avec douceur : « Donne-moi ce parchemin que vous lisiez, que je vois ce que Muhammad prêche… » 

Elle lui dit : « Mais nous craignions que tu l’abîmes. » 

Il jura de le lui rendre. Elle lui dit qu’il était toujours païen et que seuls les gens purifiés étaient en droit de toucher ce parchemin. `Umar prit un bain et saisit le parchemin que lui tendit sa sœur.

Il lut le début de la sourate Taha et dit : « Que ces paroles sont belles et nobles ! » [...]»

Bien mieux, le Prophète (sws) lui-même a demandé à mettre le Coran par écrit.

Al Boukhari rapporte dans son Sahih que Bara' a dit :

«Quand fut révélé le verset «Ne sont pas égaux ceux des croyants qui restent chez eux - sauf ceux qui ont quelques infirmité - et ceux qui luttent corps et biens dans le sentier d'Allah. Allah donne à ceux qui luttent corps et biens un grade d'excellence sur ceux qui restent chez eux. Et à chacun Allah a promis la meilleure récompense; et Allah a mis les combattants au-dessus des non combattants en leur accordant une rétribution immense» (4/95) le Prophète (salla-Llahou `alayhi wa sallam) dit : «Appelle-moi Zayd ; qu'il apporte la planchette, l'écritoire et l'omoplate – ou selon une variante – l'omoplate et l'écritoire». Puis le Prophète (salla-Llahou `alayhi wa sallam) me dit : «Ecris : «Ne sont pas égaux ceux des croyants [...]»»

D'autre part, le Pr Hamidullah rapporte dans Sahifa Hammam ibn Mounabbih que le matériel sur lequel la Révélation avait été écrite était gardée dans la maison du Prophète (sws).

Et pour enfoncer le clou concernant le fait que le Coran a bien été sous forme écrite du temps du Prophète (salla-Llahou `alayhi wa sallam), Mouslim rapporte d'après Ibn `Oumar  :

« [...]Le Messager d'Allah (sws) dit : « Ne prends pas le Coran avec toi en voyage, car je crains qu'il ne tombe entre les mains de l'ennemi » »

Citons encore ce hadith rapporté par Al Boukhari selon lequel Ibn `Oumar a dit que l'Envoyé d'Allah (sws) interdit d'emporter le Coran dans un voyage en pays ennemi

Or nous savons bien que le Prophète (sws) et les Compagnons allèrent en pays ennemi alors qu'ils avaient le Coran en tête, il ne peut donc s'agir ici que de Coran écrit.

Continuons à rapporter quelques paroles à ce sujet. Zayd a dit, dans une parole rapportée par As-Souyouti dans Itqan fi `ouloum al Qour'an :

« On avait l'habitude de compiler le Coran sur des morceaux de parchemin en présence du Prophète (salla-Llahou `alayhi wa sallam) »

Et `Outhman a dit que lorsque quelque chose lui était révélé, le Prophète (sws) appelait quelqu'un parmi ceux qui avaient l'habitude d'écrire pour lui et lui disait : « Place ces versets dans la sourate où ceci et cela est mentionné »

De plus, les données historiques nous informent que chaque fois que le Prophète (sws) avait une révélation, il la récitait devant l'assemblée des hommes, puis l'assemblée des femmes. Il appelait alors un de ses scribes et lui dictait ce qui lui avait été révélé. Une fois que le scribe avait copié, le Prophète (sws) lui demandait de lire ce qu'il avait noté afin de corriger des fautes éventuelles de copistes (voir Al Haythami, Majma` zawâd`id ainsi que Ibn Ishaq, Maghâzi)

Voilà en ce qui concerne les "versions" du Coran. Il n'existe qu'un seul Coran mais plusieurs lectures différentes et elles ont été enseignées par le Prophète (sws) même. Donc Zakariah Boutros se trompe lourdement sur cette question. 

Par ailleurs, il confond la Copie de Outhmane (et non le Coran DE Outhmane) avec la récitation de Qaloune... C'est de l'ignorance pure et simple parce que la récitation Qaloune est basée sur le manuscrit de Outhmane !!!

Que Dieu vous guide dans le droit chemin, le chemin de Ses Prophètes et Ses Messagers et non le chemin de ceux qui prennent pour divinité des créatures.