et le Paulinisme naquit....

et le Paulinisme naquit....

Par Karim & Mouminbilah

Création 24/05/2010

Comment s’est faite la canonisation des textes bibliques ? Il faut savoir que le premier à avoir enseigné la mort de Jésus (as) c’est bel et bien Paul et cela est un fait admis. Ensuite la sélection des textes bibliques (pour ne pas dire censure) s’est faite sous l’influence du paulinisme. La conception de Paul s’étant imposée, on voit donc pourquoi les textes chrétiens contiennent autant de contradictions (versets pour la mort et d’autres non). C’est-à-dire que c’est Paul et sa doctrine païenne qui ont influencé les Conciles dans leur sélection des textes. La preuve est que la moitié des textes du Nouveau Testament sont des écrits de Paul. Il est le premier à avoir enseigné la mort et la résurrection du Christ :

« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton  cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. » (Romains 10,9)

Et également :

« Souviens-toi de Jésus-Christ, issu de la postérité de David, ressuscité  des morts, selon mon Evangile » (2 Timothée 2,8)

Il y a deux mensonges dans ce passage de Paul. Tout d’abord il dit que Jésus est un descendant de David (as) ce qui est fauxcar sa mère Marie (as) est une Lévi et donc elle ne peut pas être descendante de David, donc Jésus de même. Son père nourricier était par contre descendant de David. Or les chrétiens le reconnaitront il n’y a aucun lien de sang entre Joseph et Jésus, il ne peut donc pas hériter de David. Cela est un fait qu’il ne sert à rien de contester. Ce qu’il faut retenir c’est qu’il n’y a pas de lien direct entre Jésus et David.

L’autre mensonge dans ce passage et tout le monde l’aura vu, c’est que Paul dit que Jésus (as) est ressuscité des morts "SELON SON EVANGILE".

Sachant que Paul n’a jamais vu le Christ de toute sa vie, comment prendre au sérieux cet individu ? Jésus serait donc selon lui ressuscité des morts car cela est écrit dans son propre évangile sachant qu’il ne l’a jamais vu de sa vie ? Peut-on réellement se suffire d’une telle explication foireuse ?

Que dit notre intéressé dans ces écrits ?

« Ce que je dis, avec l’assurance d’avoir sujet de me glorifier, je ne le  dis pas selon le Seigneur, mais comme par folie. » (2 Corinthiens 11,17)

Il dit que le Christ a ressuscité des morts non selon les évangiles mais selon son propre évangile (alors qu’il n’a pas vu le Christ) et que les choses qu’il dit, il ne les dit que par pure folie…

Voyons voir ce que le Christ a dit :

« Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire; mais celui qui  cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y  a point d’injustice en lui. » (Jean 7,17-18)

 

Et remettons ce que Paul dit :

« Ce que je dis, avec l’assurance d’avoir sujet de me glorifier, je ne le  dis pas selon le Seigneur, mais comme par folie. » (2 Corinthiens 11,17)

 

Quel contraste ! Jésus(as) d’un côté dit que celui qui parle de son propre chef cherche la gloire, et de l’autre Paul dit qu’il cherche à se glorifier en ne parlant pas selon le Seigneur et par folie ! Donc d’après les paroles du Christ, Paul est un menteur qui a cherché à se glorifier tout au long de sa vie, et son avis n’a que très peu d’importance.

Nous pouvons donc dire que le premier à avoir enseigné la mort de Jésus (as) selon SON propre évangile (c’est-à-dire Paul) n’est pas digne de confiance. Il le reconnaitra lui-même.

« Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l’égard de Dieupuisque nous avons témoigné contre Dieu qu’il a ressuscité Christ, tandis  qu’il ne l’aurait pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point. » (1 Corinthiens 15:15)

Y a-t-il besoin que je commente ce passage ? Paul reconnait ici qu’il est un faux témoin à l’égard de Dieu parce qu’il a témoigné contre Dieu qu’Il a ressuscité le Christ ! Ce passage se passe de tout commentaire superflu ! De toute façon comment prendre sa prédication au sérieux puisqu’il dit également :

« Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa  gloire, pourquoi suis-je moi-même encore jugé comme pécheur? » (Romains 3,7)

L’hypocrisie de Paul ne s’arrêta pas jusqu’à là, puisqu’il mit en pratique la dissimulation et le mensonge pour propager sa foi.

« Avec les Juifs, j’ai été comme un Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui sont sans loi, comme étant sans loi, afin de gagner ceux qui sont sans loi. » (1 Corinthiens 9,20-21)

 

Nous voyons bien que d’après les écrits de Paul, le mensonge était autorisé pour propager la Foi et donc, qu’il ait pu mentir sur des points du dogme chrétien ne doit pas nous étonner, bien au contraire ! Une telle chose a été envisagée par le Christ lui-même en disant que « l’ennemi viendra semer l’ivraie dans les champs du blé », c’est-à-dire de faux prêcheurs corrompront la pure doctrine enseignée par le Christ, et l’Histoire l’a suffisamment prouvée.

Paul confirme lui-même que certains Juifs ne croyaient pas en la mort de Jésus(as).

« Ô Galates, dépourvus de sens! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui  Jésus-Christ a été peint comme crucifié? » (Galates 3 :1)

Il justifiera ce dogme de la mort et la résurrection d’une manière absurde, toujours dans le même passage pour convaincre la population de Galatie :

« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction  pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois » (Galates 3,13)

Ici Paul nous apprend que le Christ aurait été pendu au bois et qu’il est écrit, dans l’Ancien Testament qu’il cite ici « Maudit est quiconque est pendu au bois » (Dt 21,23). Pour Paul le Christ est devenu malédiction pour l’Humanité ! Quelle absurdité !

L’apôtre Pierre reconnait lui-même qu’il y a des points difficiles dans les écrits de Paul :

« Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre  bien-aimé frère Paul vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a  été donnée. C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses,  dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les  personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des  autres Ecritures, pour leur propre ruine. » (2 Pierre 3,15-16)

Cependant nous allons voir que Paul lui-même ne comprenait pas l’Ecriture, c’est-à-dire l’Ancien Testament. Comme nous l’avons vu, ce dernier cite le Deutéronome 21,23 qui parle d’un pendu. Mais est-ce réellement applicable au « Jésus de Paul » ? Remettons le passage :

« Si un homme a un fils indocile et rebelle, n’écoutant ni la voix de son  père, ni la voix de sa mère, et ne leur obéissant pas même après qu’ils  l’ont châtié, le père et la mère le prendront, et le mèneront vers les anciens de sa  ville et à la porte du lieu qu’il habite. Ils diront aux anciens de sa ville: Voici notre fils qui est indocile et  rebelle, qui n’écoute pas notre voix, et qui se livre à des excès et à  l’ivrognerie. Et tous les hommes de sa ville le lapideront, et il mourra. Tu ôteras  ainsi le mal du milieu de toi, afin que tout Israël entende et craigne. Si l’on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que  tu l’aies pendu à un bois, son cadavre ne passera point la nuit sur le bois; mais tu l’enterreras  le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès  de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l’Eternel, ton Dieu, te  donne pour héritage. » (Deutéronome 21,18-23)

Voyez maintenant pourquoi ce passage ne s’applique pas à Jésus(as). Tout d’abord dans ce passage du Deutéronome, il s’agit de lapider « un indocile et rebelle » qui n’obéit pas à ses parents. Après l’avoir tué, il sera pendu afin de servir d’exemple pour les autres. Ensuite on l’enterrera le jour même. Donc si on reprend le cheminement, le « pendu au bois » est déjà mort lorsqu’il est placé au bois. Est-ce réellement ce qui s’est passé pour Jésus(as) ?

Cela ne prouve-t-il pas que Paul utilise les Ecritures à sa guise ? En tout cas, ce point est largement suffisant pour montrer qu’il n’a en tout cas, absolument pas compris ce passage du Deutéronome.

Développons maintenant un autre aspect intéressant. Comme nous l’avons sous-entendu précédemment, quand Paul parle des Ecritures, il sous-entend bien évidemment l’Ancien Testament.

« Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ  est mort pour nos péchés, selon les Ecritures; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon  les Ecritures; et qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze. » (1 Corinthiens 15,3-5)

Parle-t-il des écrits des 4 évangélistes ? Non pas du tout, Paul a écrit vers 56 après J-C et les évangélistes qu’on connait ont écrit vers 60/70 après J.-C. Donc quand il parle des Ecritures, il fait ici référence à l’Ancien Testament. Il s’est donc permis des interprétations personnelles de l’Ancien Testament, lui le païen converti à la nouvelle foi. Voyez un exemple d’interprétation personnelle de notre ami Paul :

« Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement ; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’esprit et de puissance, afin que votre foi fut fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. » (1 Corinthiens 2,1-5)

C’est sur sa propre « démonstration d’esprit et de puissance » qu’il a prêché la résurrection du Christ, qu’en d’autres termes c’est à partir de sa réflexion personnelle sur l’Ancien Testament et les ouï-dire sur la prétendue crucifixion de Jésus(as) qu’il a inventé de le dogme de Rédemption par le sang du Christ.

Maintenant voyons voir la ville où Paul a enseigné et dans laquelle les premiers ‘chrétiens’ sont apparus.

« et, l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils  se réunirent aux assemblées de l’Eglise, et ils enseignèrent beaucoup  de personnes. Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples  furent appelés chrétiens. » (Actes 11,26)

Quelle est la particularité d’Antioche. Regardons déjà où se situe cette ville, le dictionnaire Biblique Ictus nous dit ceci sur Antioche :

 

1)      Ville de Syrie. L’actuelle Antakya turque fut construite dans les premières années du IIIème siècle avant J.C. Antioche devient la vraie capitale du royaume lorsque s’organise en Judée la résistance des Macabées. Elle deviendra en 64 avant J.C. la capitale de la province romaine de Syrie, à la chute d’Antiochus XIII, le dernier des souverains séleucides.

2)      Ville de Pisidie. Elle s’étalait sur un plateau parsemé de lacs, à 1200 mètres d’altitude. On l’appelle Césarée sous le règne d’Auguste.

 

Dans notre cas il s’agit de la deuxième référence, c’est-à-dire la ville de Pisidie.

 

Voyons voir ce que nous dit la Bible annotée (Actes 11,26) :

« Les chrétiens furent nommés ainsi pour la première fois à Antioche, parce que là fut constituée pour la première fois une Eglise au sein d’une population païenne. »

 

Le dictionnaire encyclopédique de la Bible-Westphal, nous en apprend plus :

« A la première visite de Paul, avec Barnabas, son discours dans la synagogue, fondé sur l’accomplissement en Jésus des promesses et prophéties de l’ancienne alliance, a un grand succès qui déborde le milieu des Juifs et prosélytes, et lui vaut, au sabbat suivant, le rassemblement de presque toute la ville; d’où la jalousie et les injures des dirigeants juifs, qui décident l’apôtre, pour la première fois, à sortir de la synagogue et à présenter le salut aux païens en dehors d’elle: cette mission chrétienne provoque des adhésions enthousiastes à Antioche et dans tout le pays. Les chefs juifs, devant ce fait inouï (dont la valeur de précédent nous vaut sans, doute ce long récit détaillé), soulèvent contre les prédicateurs subversifs leurs hautes relations, c-à-d. les grandes familles romaines, en particulier les grandes dames, ardentes païennes aussi hostiles au message de l’Évangile qu’influentes dans la cité; et leurs persécutions obligent les missionnaires à quitter Antioche {#Ac 13:14-52}. Mais l’Église fondée subsistera: Paul la visitera au retour de ce premier voyage {#Ac 14:21} et à l’aller des deux autres (#Ac 16:6 18:22 et suivant, cf. #2Ti 3:11); et c’est à ces chrétiens comme à ceux de toute la région qu’il adressera son ép. aux Galates  d’après l’hypothèse (qui nous paraît probable) de la Galatie du S. (voir Galates, où est soutenue l’hypothèse opposée). »

 

Toujours dans cette encyclopédie nous en apprenons un peu plus sur la cité :

« C’était donc au temps de saint Paul une ville de Galatie dans la région de Phrygie. La population et la culture grecques prédominaient sur celles des indigènes, Phrygiens, Anatoliens; les Romains y constituaient l’aristocratie. La colonie juive, importante, avait synagogue et prosélytes {#Ac 13:14,16,26,43}; ses membres les plus en vue avaient dû, dans leurs relations avec les autorités officielles, plus ou moins céder à certaines obligations et fréquentations païennes. A côté de la déesse anatolienne, Cybèle, et de l’Artémis ou Diane d’Éphèse, le haut-lieu du dieu Men (dont les ruines ont été retrouvées en 1910-1913) était le fameux sanctuaire païen d’initiation aux mystères (voir ce mot), auxquels saint Paul fait quelquefois allusion, notamment dans l’épître aux Col {#Col 2:18, etc.}; de plus, le culte de l’empereur s’imposait aux fonctionnaires. »

 

Nous voyons que c’est au milieu d’influences totalement païennes que les disciples du Christ furent nommés chrétiens, que c’est dans des cités où l’influence païenne était énorme que les premières églises se trouvaient et que c’est parmi toute cette culture païenne (déesse anatolienne Cybèle, l’Artémis, Diane d’Ephèse, ou le haut lieu du dieu Men) que Paul prêchait « avec l’assurance d’avoir sujet de se glorifier »  et non pas « selon le Seigneur, mais comme par folie ». Et c’est encore parmi cette foule païenne ignorante qu’il prêchait selon « son évangile » que le Christ était issu de la postérité de David(as) et qu’il était mort et ressuscité (sic).

Donc comme nous le voyons les églises se sont constitués sous influence païenne avec  à leur tête une personne qui prêchait par pure folie et prêchait pour la première fois la mort et la résurrection du Christ. Doctrine que l’intéressé n’a prêchée nulle part dans la Bible. L’influence de Paul sera ainsi déterminante car c’est « par les yeux de Paul » que le tri, la censure, et la sélection du canon biblique se fera. Le paulinisme aura finalement raison des enseignements de Jésus(as).  D’ailleurs le Christ l’avait prévu, il a dit que « l’ennemi viendra semer l’ivraie dans les champs du blé », c’est-à-dire que de faux enseignements d’origines païennes pollueront la pure doctrine monothéiste enseignée par lui.