La Polygamie dans la Bible

  La Polygamie dans la Bible

Collectif Sahab Ed-Din

Création : 26/08/2010

Modification : 16/12/2010

1. Introduction

Il est vraiment étonnant de constater que les chrétiens reprochent aux musulmans la  polygamie dans l’Islam. Cela étant, le but de cet article est de montrer la présence de la polygamie dans la Bible et qu’elle n’a pas été interdite par Jésus du N.T.

2. La polygamie dans l’A.T.

La polygamie dans l’A.T. est un fait : elle a été pratiquée par les prophètes, les rois et les hommes saints de l’Ecriture Sacrée sans que cela ne choque personne. Voyons voir ces versets :

« Gédéon eut soixante-dix fils, issus de lui, car il eut plusieurs femmes. Sa concubine, qui était à Sichem, lui enfanta aussi un fils, à qui on donna le nom d'Abimélec. » (Juges 8,30-31)

« La mère de Sisera regarde, et s'écrie: Pourquoi son char tarde-t-il à venir ? Pourquoi ses chars vont-ils si lentement ? Les plus sages d'entre ses femmes (de Sisera) lui répondent, Et elle se répond à elle-même : Ne trouvent-ils pas du butin ? Ne le partagent-ils pas ? Une jeune fille, deux jeunes filles par homme » (Juges 5,28-30)

« Après lui, Ibtsan de Bethléhem fut juge en Israël. Il eut trente fils, il maria trente filles au dehors, et il fit venir pour ses fils trente filles du dehors. Il fut juge en Israël pendant sept ans; (…) Après lui, Abdon, fils d'Hillel, le Pirathonite, fut juge en Israël. Il eut quarante fils et trente petits-fils, qui montaient sur soixante dix ânons. Il fut juge en Israël pendant huit ans » (Juges 12,8-9 ; 13-14)

« Il y avait un homme de Ramathaïm Tsophim, de la montagne d'éphraïm, nommé Elkana, fils de Jeroham, fils d'élihu, fils de Thohu, fils de Tsuph, éphratien. Il avait deux femmes, dont l'une s'appelait Anne, et l'autre Peninna; Peninna avait des enfants, mais Anne n'en avait point. » (1 Samuel 1,1-2)

« Et aussitôt Abigaïl partit, montée sur un âne, et accompagnée de cinq jeunes filles; elle suivit les messagers de David, et elle devint sa femme. David avait aussi pris Achinoam de Jizreel, et toutes les deux furent ses femmes. » (1 Samuel 25,42-43)

« David et ses gens restèrent à Gath auprès d'Akisch; ils avaient chacun leur famille, et David avait ses deux femmes, Achinoam de Jizreel, et Abigaïl de Carmel, femme de Nabal. » (1 Samuel 27,3)

« David sauva tout ce que les Amalécites avaient pris, et il délivra aussi ses deux femmes. » (1 Samuel 30,18)

« Il naquit à David des fils à Hébron. Son premier-né fut Amnon, d'Achinoam de Jizreel; le second, Kileab, d'Abigaïl de Carmel, femme de Nabal; le troisième, Absalom, fils de Maaca, fille de Talmaï, roi de Gueschur; le quatrième, Adonija, fils de Haggith; le cinquième, Schephathia, fils d'Abithal; et le sixième, Jithream, d'égla, femme de David. Ce sont là ceux qui naquirent à David à Hébron. » (2 Samuel 3,2-5)

« Or Saül avait eu une concubine, nommée Ritspa, fille d'Ajja » (2 Samuel 3,7)

« Il répondit : Bien ! je ferai alliance avec toi; mais je te demande une chose, c'est que tu ne voies point ma face, à moins que tu n'amènes d'abord Mical, fille de Saül, en venant auprès de moi. Et David envoya des messagers à Isch Boscheth, fils de Saül, pour lui dire : Donne-moi ma femme Mical, que j'ai fiancée pour cent prépuces de Philistins. Isch Boscheth la fit prendre chez son mari Palthiel, fils de Laïsch. Et son mari la suivit en pleurant jusqu'à Bachurim. Alors Abner lui dit : Va, retourne-t'en ! Et il s'en retourna. » (2 Samuel 3,13-16)

« David prit encore des concubines et des femmes de Jérusalem, après qu'il fut venu d'Hébron, et il lui naquit encore des fils et des filles. Voici les noms de ceux qui lui naquirent à Jérusalem : Schammua, Schobab, Nathan, Salomon, Jibhar, élischua, Népheg, Japhia, élischama, éliada et éliphéleth. » (2 Samuel 5,13-16)

« La femme d'Urie apprit que son mari était mort, et elle pleura son mari. Quand le deuil fut passé, David l'envoya chercher et la recueillit dans sa maison. Elle devint sa femme, et lui enfanta un fils. Ce que David avait fait déplut à l'Éternel » (2 Samuel 11,26-27)

« Le roi (David) sortit, et toute sa maison le suivait, et il laissa dix concubines pour garder la maison. » (2 Samuel 15,16)

« Le roi (David) s'était couvert le visage, et il criait à haute voix : Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils, mon fils ! Joab entra dans la chambre où était le roi, et dit : Tu couvres aujourd'hui de confusion la face de tous tes serviteurs, qui ont aujourd'hui sauvé ta vie, celle de tes fils et de tes filles, celle de tes femmes et de tes concubines. » (2 Samuel 19,4-5)

« Le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères, outre la fille de Pharaon : des Moabites, des Ammonites, des édomites, des Sidoniennes, des Héthiennes, appartenant aux nations dont l'Éternel avait dit aux enfants d'Israël : Vous n'irez point chez elles, et elles ne viendront point chez vous; elles tourneraient certainement vos coeurs du côté de leurs dieux. Ce fut à ces nations que s'attacha Salomon, entraîné par l'amour. Il eut sept cents princesses pour femmes et trois cents concubines; et ses femmes détournèrent son coeur. A l'époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son coeur vers d'autres dieux; et son coeur ne fut point tout entier à l'Éternel, son Dieu, comme l'avait été le coeur de David, son père. » (1 Rois 11,1-4)

« Roboam prit pour femme Mahalath, fille de Jerimoth, fils de David et d'Abichaïl, fille d'éliab, fils d'Isaï. Elle lui enfanta des fils : Jeusch, Schemaria et Zaham. Après elle, il prit Maaca, fille d'Absalom. Elle lui enfanta Abija, Attaï, Ziza et Schelomith. Roboam aimait Maaca, fille d'Absalom, plus que toutes ses femmes et ses concubines; car il eut dix-huit femmes et soixante concubines, et il engendra vingt-huit fils et soixante filles. » (2 Chroniques 11,18-21)

« Mais Abija devint puissant; il eut quatorze femmes, et engendra vingt-deux fils et seize filles. » (2 Chroniques 13,21)

« Jehojada prit pour Joas deux femmes, et Joas engendra des fils et des filles. » (2 Chroniques 24,3)

« Je m'amassai de l'argent et de l'or, et les richesses des rois et des provinces. Je me procurai des chanteurs et des chanteuses, et les délices des fils de l'homme, des femmes en grand nombre » (Ecclesiaste 2,8)

« Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines, Et des jeunes filles sans nombre. Une seule est ma colombe, ma parfaite; Elle est l'unique de sa mère, La préférée de celle qui lui donna le jour. Les jeunes filles la voient, et la disent heureuse; Les reines et les concubines aussi, et elles la louent. »  (Cantiques 6,8-9)

« Et sept femmes saisiront en ce jour un seul homme, et diront : Nous mangerons notre pain, Et nous nous vêtirons de nos habits; Fais-nous seulement porter ton nom ! Enlève notre opprobre ! » (Esaïe 4,1)

« Alors Saraï, femme d'Abram, prit Agar, l'égyptienne, sa servante, et la donna pour femme à Abram, son mari, après qu'Abram eut habité dix années dans le pays de Canaan. » (Genèse 16,3)

« Abraham prit encore une femme, nommée Ketura.

2 Elle lui enfanta Zimran, Jokschan, Medan, Madian, Jischbak et Schuach.

3 Jokschan engendra Séba et Dedan. Les fils de Dedan furent les Aschurim, les Letuschim et les Leummim.

4 Les fils de Madian furent épha, épher, Hénoc, Abida et Eldaa. -Ce sont là tous les fils de Ketura.

5 Abraham donna tous ses biens à Isaac.

6 Il fit des dons aux fils de ses concubines; et, tandis qu'il vivait encore, il les envoya loin de son fils Isaac du côté de l'orient, dans le pays d'Orient. » (Genèse 25,1-6)

« Lémec prit deux femmes: le nom de l'une était Ada, et le nom de l'autre Tsilla. » (Genèse 4,19)

« Esaü, âgé de quarante ans, prit pour femmes Judith, fille de Beéri, le Héthien, et Basmath, fille d'élon, le Héthien. Elles furent un sujet d'amertume pour le coeur d'Isaac et de Rebecca. » (Genèse 26,34-35)

« Ensuite Jacob dit à Laban : Donne-moi ma femme, car mon temps est accompli : et j'irai vers elle.

22 Laban réunit tous les gens du lieu, et fit un festin.

23 Le soir, il prit Léa, sa fille, et l'amena vers Jacob, qui s'approcha d'elle.

24 Et Laban donna pour servante à Léa, sa fille, Zilpa, sa servante.

25 Le lendemain matin, voilà que c'était Léa. Alors Jacob dit à Laban : Qu'est-ce que tu m'as fait ? N'est-ce pas pour Rachel que j'ai servi chez toi ? Pourquoi m'as-tu trompé ?

26 Laban dit : Ce n'est point la coutume dans ce lieu de donner la cadette avant l'aînée.

27 Achève la semaine avec celle-ci, et nous te donnerons aussi l'autre pour le service que tu feras encore chez moi pendant sept nouvelles années.

28 Jacob fit ainsi, et il acheva la semaine avec Léa; puis Laban lui donna pour femme Rachel, sa fille.

29 Et Laban donna pour servante à Rachel, sa fille, Bilha, sa servante.

30 Jacob alla aussi vers Rachel, qu'il aimait plus que Léa; et il servit encore chez Laban pendant sept nouvelles années. » (Genèse 29,21-30)

« Lorsque Rachel vit qu'elle ne donnait point d'enfants à Jacob, elle porta envie à sa soeur, et elle dit à Jacob : Donne-moi des enfants, ou je meurs !

2 La colère de Jacob s'enflamma contre Rachel, et il dit : Suis-je à la place de Dieu, qui t'empêche d'être féconde ?

3 Elle dit : Voici ma servante Bilha; va vers elle; qu'elle enfante sur mes genoux, et que par elle j'aie aussi des fils.

4 Et elle lui donna pour femme Bilha, sa servante; et Jacob alla vers elle.

5 Bilha devint enceinte, et enfanta un fils à Jacob.

6 Rachel dit : Dieu m'a rendu justice, il a entendu ma voix, et il m'a donné un fils. C'est pourquoi elle l'appela du nom de Dan.

7 Bilha, servante de Rachel, devint encore enceinte, et enfanta un second fils à Jacob.

8 Rachel dit : J'ai lutté divinement contre ma soeur, et j'ai vaincu. Et elle l'appela du nom de Nephthali.

9 Léa voyant qu'elle avait cessé d'enfanter, prit Zilpa, sa servante, et la donna pour femme à Jacob.

10 Zilpa, servante de Léa, enfanta un fils à Jacob.

11 Léa dit : Quel bonheur ! Et elle l'appela du nom de Gad.

12 Zilpa, servante de Léa, enfanta un second fils à Jacob.

13 Léa dit : Que je suis heureuse ! car les filles me diront heureuse. Et elle l'appela du nom d'Aser.

14 Ruben sortit au temps de la moisson des blés, et trouva des mandragores dans les champs. Il les apporta à Léa, sa mère. Alors Rachel dit à Léa : Donne moi, je te prie, des mandragores de ton fils.

15 Elle lui répondit : Est-ce peu que tu aies pris mon mari, pour que tu prennes aussi les mandragores de mon fils ? Et Rachel dit : Eh bien ! il couchera avec toi cette nuit pour les mandragores de ton fils.

16 Le soir, comme Jacob revenait des champs, Léa sortit à sa rencontre, et dit : C'est vers moi que tu viendras, car je t'ai acheté pour les mandragores de mon fils. Et il coucha avec elle cette nuit.

17 Dieu exauça Léa, qui devint enceinte, et enfanta un cinquième fils à Jacob.

18 Léa dit : Dieu m'a donné mon salaire parce que j'ai donné ma servante à mon mari. Et elle l'appela du nom d'Issacar.

19 Léa devint encore enceinte, et enfanta un sixième fils à Jacob.

20 Léa dit : Dieu m'a fait un beau don; cette fois, mon mari habitera avec moi, car je lui ai enfanté six fils. Et elle l'appela du nom de Zabulon.

21 Ensuite, elle enfanta une fille, qu'elle appela du nom de Dina.

22 Dieu se souvint de Rachel, il l'exauça, et il la rendit féconde.

23 Elle devint enceinte, et enfanta un fils, et elle dit : Dieu a enlevé mon opprobre.

24 Et elle lui donna le nom de Joseph, en disant : Que l'éternel m'ajoute un autre fils !

25 Lorsque Rachel eut enfanté Joseph, Jacob dit à Laban : Laisse-moi partir, pour que je m'en aille chez moi, dans mon pays.

26 Donne-moi mes femmes et mes enfants, pour lesquels je t'ai servi, et je m'en irai; car tu sais quel service j'ai fait pour toi. » (Genèse 30,1-26)

« Il (Jacob) se leva la même nuit, prit ses deux femmes, ses deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de Jabbok. » (Genèse 32,22)

« S'il prend une autre femme, il ne retranchera rien pour la première à la nourriture, au vêtement, et au droit conjugal. » (Exode 21,10)

« Si un homme, qui a deux femmes, aime l'une et n'aime pas l'autre, et s'il en a des fils dont le premier-né soit de la femme qu'il n'aime pas, il ne pourra point, quand il partagera son bien entre ses fils, reconnaître comme premier-né le fils de celle qu'il aime, à la place du fils de celle qu'il n'aime pas, et qui est le premier-né. » (Deutéronome 21,15-16)

Tous ces versets enseignent que la polygamie était une pratique courante dans l’A.T. et que l’Eternel, qui est Jésus du N.T. (car la Parole a été faite chair), ne l’a pas interdite. Certains chrétiens se basent sur le verset suivant issu de l’A.T. pour soutenir que la polygamie était interdite chez les enfants d’Israël.

« C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » (Genèse 2,24)

En dépit de toutes les preuves que nous venons de citer, leur remarque mérite réflexion.

1/ Il semblerait que les prophètes de l’A.T. n’aient pas compris le verset de la même manière, pis encore, l’Eternel ne leur fait pas de reproches sur ce point. Il en ressort que si ce verset interdisait la polygamie, les Prophètes, les hommes pieux et les rois de l’A.T. l’auraient appliqué et qu’en cas de non respect de cet ordre l’Eternel leur aurait rappelé leurs transgressions. Or, nulle part nous ne lisons cela dans le Texte Sacré.

2/ Pour comprendre ce verset, il faut en saisir la portée en prenant un peu de recul. De quoi parle-t-il ? Ce passage parle du premier mariage alors que l’homme vit toujours chez ses parents. Il quitte alors sa famille pour vivre avec son épouse. Donc, à proprement parler, ce passage n’est pas une preuve contre la polygamie, car quand l’homme quitte sa maison pour vivre avec sa première épouse, il ne peut être polygame à ce moment !

3/ L’Eternel (Jésus) autorise clairement la polygamie dans le verset suivant « S'il prend une autre femme, il ne retranchera rien pour la première à la nourriture, au vêtement, et au droit conjugal. » (Exode 21,10), ce que confirme également ce passage : « Si un homme, qui a deux femmes, aime l'une et n'aime pas l'autre, et s'il en a des fils dont le premier-né soit de la femme qu'il n'aime pas, il ne pourra point, quand il partagera son bien entre ses fils, reconnaître comme premier-né le fils de celle qu'il aime, à la place du fils de celle qu'il n'aime pas, et qui est le premier-né. » (Deutéronome 21,15-16). Au demeurant, l’A.T. laisse le choix à l’homme de choisir de rester monogame ou de prendre une co-épouse s’il le souhaite.

Ainsi donc, l’Eternel, Jésus, parle de polygamie dans ses Commandements. Pis encore, regardons le prochain passage qui est des plus significatif pour notre démonstration :

« Et Nathan dit à David : Tu es cet homme-là ! Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël. Je t'ai oint comme roi d'Israël et je t'ai délivré de la main de Saül ; je t'ai donné la maison de ton maître, j'ai mis les femmes de ton maître dans ton sein, et je t'ai donné la maison d'Israël et de Juda ; et si cela était trop peu, j'y aurais encore ajouté. »  (2 Samuel 12,7-8)

La Bible Annotée commente comme suit :

“J'ai mis les femmes”... En Orient le successeur devient héritier du harem de son prédécesseur, et c'est même là une mesure politiquement importante ; comparez 16.21 ; 1 Rois 11.22. Il n'est dit nulle part que David ait pris aucune des femmes de Saül ; mais d'après l'usage oriental il en aurait eu le droit.

“J'y aurais encore ajouté” : Tu aurais même pu choisir encore parmi les filles de Juda et d'Israël celles que tu aurais désirées pour femmes. Tout ce passage implique évidemment la permission de la polygamie comme concession aux usages orientaux de ces temps ; comparez sur ce point Matthieu 19.1-8.”

Dieu, Jésus, explique à David qu’il a mis les femmes de son maître auprès de lui et qu’il s’il en aurait voulu d’autres, il n’avait qu’à le Lui demander. Explicite lyrixcs !

Ce n’est pas tout, continuons le passage aux versets suivants pour avoir une autre surprise de la part de Jésus, l’Eternel des Armées:

« Et maintenant l'épée ne se retirera jamais de ta maison, parce que tu m'as méprisé et que tu as pris la femme d'Urie le Héthien pour en faire ta femme. Ainsi parle l'Éternel : Voici je vais susciter le malheur contre toi, de ta maison même, et je prendrai sous tes yeux tes femmes pour les donner à un autre, qui couchera avec elles à la vue de ce soleil » (2 Samuel 12,10-11)

Une fois encore, POLYGAMIE dans La bouche de l’Eternel Jésus ! Il dit à David qu’Il (Dieu) prendra SES femmes pour les données à UN homme qui couchera avec ELLES.

CQFD : Un homme → Des femmes → Polygamie

Il y a là des preuves pour tous ceux qui raisonnent sur les traces exemplaires de la pratique de la polygamie ordonnée et approuvée par Jésus, l’Eternel des armées.

Ajoutons à cela que lorsque les Israélites prirent 32 000 vierges madianites, ils les partagèrent également entre eux, et il n’est indiqué nulle part dans l’Ecriture que les hommes mariés n’aient pas eu leur part (cf. Nombres 31).

Le schéma suivant, intitulé le “Tableau des Polygames” récapitule ce que nous venons de voir.

Remarque : Nous n’avons relevé que les polygames d’entre les fils d’Israël, mais cette pratique était également pratiquée par les Cananéens comme on peut le voir avec l’exemple de Sisera (cf. Juges 5,28-30).

Ce n’est pas moins de 15 polygames que nous dépeint la Bible ! En conclusion, nous affirmons que la pratique de la polygamie est une réalité dans l’A.T., n’en déplaise aux négateurs.

A noter que pour le cas de Saul, en 2 Samuel 12,8, il est dit que l’Eternel remit LES femmes du maître de David (à savoir Saül) à celui-ci. Ce qui signifie que Saül avait, selon ce verset, plusieurs femmes dont nous n’avons pas connaissance à travers le texte Biblique. Nous pouvons extrapoler en disant que parmi tous ces protagonistes “polygamiques”, des femmes ont sûrement due ne pas être cités dans la Bible les concernant. Les nombres indiqués ne sont donc pas exhaustif là où le texte Biblique se tait.

3. La polygamie dans le N.T.

D’autres chrétiens soutiennent que la polygamie était autorisée dans les temps anciens, alors le N.T. met fin à cette pratique ancienne. Nous avons quelques réflexions à faire sur ce point. Si, comme l’admettent certains chrétiens cette pratique était autorisée mais que Jésus du N.T. l’a fait interdire, il en ressort pourtant qu’il l’a autorisé par le passé car, rappelons-le, la “parole a été faite chair”.

Il en résulte, pour ces chrétiens, que Jésus du N.T. a autorisé pour un temps cette pratique qui les répugne tant. Pourquoi ne pas l’avoir interdit dès le début ? La Parole de Dieu change-t-elle ?

Jésus du N.T. cite une parabole fort intéressante. Il s’agit de celle des “10 vierges pour 1 seul homme”, dont voici le message :

« Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases. Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. Au milieu de la nuit, on cria: Voici l'époux, allez à sa rencontre! Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages: Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. Les sages répondirent: Non; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit: Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure. » (Matthieu 25,1-13)

Le Christ compare le paradis à 10 vierges pour un homme, en d’autres termes il reprend un exemple “polygamique” pour expliquer qu’il y aura de mauvais et de bons disciples. En réalité, Jésus du N.T. s’exprimait selon, les habitudes de son époque et, par cette parabole, il témoigne de la réalité de la polygamie dans la société dans laquelle il vivait, ou du moins de son acceptation. Nulle part dans les évangiles cette pratique est réprouvée. Comment Jésus pourrait-il utiliser un exemple réprouvé pour parler du Paradis ? C’est impossible, d’où le fait que pour Jésus, qui est juif rappelons le pour ceux qui ont du mal à se l’imprégner dans le cerveau, énoncer cet exemple est des plus naturel devant son auditoire. Pourrait-on utiliser des cas de meurtre morbide pour parler de la beauté de la vie ? Pourrait-on utiliser un exemple de cas de pédophilie pour parler de la joie de vivre des enfants ? Ça n’a pas de logique !

Concernant la polygamie dans le N.T., nous allons citer les passages consacrées à cette pratique. Paul explique dans 1 Timothée 3 ceci :

« Cette parole est certaine : Si quelqu'un aspire à être évêque, il désire une œuvre excellente. Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, prudent, convenable, hospitalier, propre à enseigner (…) 12. Que les diacres soient maris d'une seule femme, gouvernant bien leurs enfants et leurs propres maisons » (1 Timothée 3,1-2 ; 12)

Ce passage explique que si un homme désire être évêque, il faut pour qu’il ne soit marié qu’à une seule femme s’il veut être irréprochable. Par conséquent, cela veut dire que les chrétiens ordinaires ne sont pas obligés de se contenter d’une seule femme. A ce titre, William Mac Donald, commentateur le plus reconnu des écrits de Paul, écrit :

“Deuxièmement, il doit être le mari d’une seule femme. Cette exigence a été comprise de différentes façons. Pour certains , cela signifie qu’un ancien doit être marié. Un célibataire, nous disent-ils, ne possèdent pas l'expérience suffisante pour traiter des problèmes familiaux lorsque ceux-ci se présentent. Si l’expression signifie qu’un ancien doit être marié; suivant cet argument et d’après le verset 14, il doit avoir aussi des enfants. D’autres pensent que le mari d’une seule femme signifie que l’ancien ne doit pas se remarier si sa première femme est morte. Ceci est une interprétation très stricte qui pourrait porter atteinte à la sainteté des liens du mariage. Une troisième interprétation est qu’un ancien ne peut être divorcé. Cette façon de voir a beaucoup de mérites bien qu’elle ne semble pas donner une explication complète. Une autre exégèse, est qu’un ancien ne peut s’être rendu coupable d’infidélité ou d’irrégularité dans son mariage. Sa vie morale doit être exempte de tout soupçon. Ceci est certainement vrai, quel que soit le sens exacte du passage. Une dernière explication est qu'un ancien ne peut être polygame. Cette explication peut nous sembler bizarre, mais elle a beaucoup de mérites. Il arrive souvent qu'un polygame se convertisse sur le champ missionnaire. Il avait peut-être 4 femmes au moment de sa conversion.

Il demande à être baptisé et reçu dans l'église locale. Que doit faire le missionnaire ? Quelqu'un dira que l'homme en question devrait répudier 3 de ses femmes. Cependant, cet acte crée de grands problèmes. Tout d'abord, il demanderait lesquelles il devrait répudier. Ils les aime toutes et subvient à leurs besoins. En outre, s'il répudiait 3 femmes, elles n'auraient pas de moyens de subsistance et certaines pourraient même se livrer à la prostitution pour gagner de quoi vivre. La solution de Dieu à un tel problème ne consiste certainement pas à trouver un remède à un péché pour en voir surgir plusieurs autres plus graves. Les missionnaires chrétiens résolvent le problème de la manière suivante : Ils acceptent que l'homme soit baptisé et reçu en communion dans l'Église locale, mais il ne pourra jamais devenir un ancien dans l'Église aussi longtemps qu'il est polygame."

William Mac Donald, "Commentaire du Disciple", Éditions La Joie 2003, p.1026, dont le célèbre John Mac Arthur a dit qu'il était le commentaire en un volume le plus complet qu'il connaisse

De même, nous lisons dans l'épître pastoral de Tite :

« La raison pour laquelle je t'ai laissé en Crête, c'est afin que tu règles les choses qui restent à régler, et que tu établisses dans chaque ville des anciens, suivant que je te l'ai ordonné, s'il y a quelqu'un qui soit irréprochable, mari d'une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de dissolution, ni désobéissants. Car il faut que l'évêque soit irréprochable, comme administrateur de Dieu » (Tite 1,6-7)

“La deuxième qualification est : Mari d’une seule femme. On a compris cela de 7 manières différentes :

1/ Il doit être marié

2/ Il ne doit pas être divorcé

3/ Il ne doit pas s’être remarié après un divorce

4/ Il ne doit pas s'être remarié après la mort de sa première femme

5/ Il ne doit pas être polygame

6/ Il ne doit pas avoir des concubines ou maîtresses.

7/ En général, il doit être un mari fidèle et un exemple de parfaite moralité

L'expression mari d'une seule femme signifie certainement qu'un ancien ne doit pas être polygame, ni avoir une concubine ou une maîtresse. En bref, sa vie maritale doit être un exemple de pureté pour le troupeau."

William Mac Donald, "Commentaire du Disciple", Éditions La Joie 2003, p.1078

Ces versets sous-entendent que la polygamie était pratiquée à l’époque de la composition de ces lettres (attribuées à Paul). Pour être Ministre de la Parole ou Évêque ou encore Diacre, il ne faut avoir qu’une seule femme, il y avait donc de la polygamie en ces temps. Mais, nous savons grâce aux historiens, que la polygamie du temps de Jésus (as) n’était que peu pratiquée dans le monde juif ou romain. C’est pour cela que Jésus parle toujours au singulier en parlant du couple, car les normes de son époque n’étaient plus celles d’autrefois. Mais cela dit, la permission demeurait toujours dans la Loi qui reste applicable pour toujours selon Jésus dans Mathieu 5,17-18.

Nous dirons que le Christianisme n’enseigne ni n’encourage la pratique de la polygamie, et surtout dans les enseignements pauliniens qui rejettent presque la pratique du mariage simple d’un homme et du femme. Paul le tolère seulement !

Il ne faut donc pas s’attendre à avoir un enseignement sur la polygamie, mais il est possible qu’il y ait fait allusion dans ces 2 passages, d'ailleurs, on ne voit pas pourquoi préciser que pour être évêque, il faille n’avoir qu’une seule femme. La meilleure de toutes les interprétations possibles de ce passage ne peut faire que référence à la polygamie qui était pratiquée à l’époque et que rien n’interdisait, et certainement pas les enseignements du Christ.

Il faut se rappeler que ce sont les paroles de Jésus qui sont importantes et dans celles-ci il n’y a aucune trace d’une interdiction de cette pratique dans toute la Bible, pis encore, il demande d’appliquer toute la Loi en ajoutant ses prescriptions (ses mises à jour). Il y a la parabole des 10 vierges, ce qui est embêtant pour les chrétiens, car leur Dieu donne l’exemple d’un cas polygame en toute quiétude et sans critiquer cette pratique pour le comparer au Paradis (sic !). Il a fait sur le sermon de la montagne un grand discours sur la tradition et sur les pratiques, pourquoi n’a t-il pas abordé ce point s’il était interdit alors que les Pères et les Prophètes l’ont pratiqué bien normalement ?

5. Conclusion

En conclusion, nous pouvons dire que la polygamie est autorisée dans l’Ancien Testament, que d’innombrables Prophètes et hommes pieux l’ont pratiquée. Si l’interdiction avait été une ordonnance divine, il est donc étonnant que les plus prestigieux des hommes de la Bible l’aient pratiquée.

Les enseignements du Christ ne plaident pas non plus en la faveur de l’interdiction de la polygamie, même si l’Eglise ne l’enseigne pas. Il n’y a aucun texte du Nouveau Testament qui mettrait cette pratique au ban. Paul ne restreint le mariage monogame qu’aux seuls évêques.

Cette pratique n’a donc rien de démodée ou d’archaïque, au contraire elle demeure toujours car comme dit le chrétien “la Parole est vivante” !

Voilà notre dernier mot sur la question et Dieu Sait Mieux ce qu’il en est !  Wa Allahou a’lam