Le butin dans la Bible

Le butin dans la Bible

Collectif Sahab Ed-Dine

Création 26/08/2010

1. Introduction

Il est vraiment étonnant de constater que bon nombres de chrétiens reprochent aux musulmans la notion du butin telle qu’elle s’y trouve dans le Saint-Coran. Si la question du butin a été traité dans le Coran, ce fut pour mettre fin aux divergences concernant  son partage. En effet, le livre Saint stipule :

Et sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Allah, au messager, à ses proches parents, aux orphelins, aux pauvres, et aux voyageurs, si vous croyez en Allah et en ce que Nous avons fait descendre sur Notre serviteur, le jour du Discernement : le jour où les deux groupes s'étaient rencontrés, et Allah est Omnipotent

Saint-Coran, Sourate Al-Anfâl 8,41

Le Prophète (sws) ne s’appropriait pas le bien pour lui, comme le stipule le Livre Saint :

Un prophète n'est pas quelqu'un à s'approprier du butin. Quiconque s'en approprie, viendra avec ce qu'il se sera approprié le Jour de la Résurrection . Alors, à chaque individu on rétribuera pleinement ce qu'il aura acquis. Et ils ne seront point lésés.

Saint-Coran, Sourate Âli ‘Imrâne 3,161

La tradition confirme cet état de fait. En effet, nous lisons dans le Sahih de l’Imâm Mouslim :

"D'après Ibn 'Omar (raa) qui avait eu pour sa part une terre à Khaybar, vint trouver le Prophète (sws) et lui demanda des instructions au sujet de celle-ci. - "Ô Envoyé de Dieu, lui dit-il, je possède une terre à Khaybar et jamais je n'ai eu un bien qui me fût aussi précieux. Que m'ordonnes-tu d'en faire?". - "Si tu veux, répondit le Prophète, immobilise le fonds et fait l'aumône de ses produits". 'Omar fit aumône de cette terre en stipulant qu'elle ne serait ni vendue, ni achetée, ni héritée, ni donnée et en fit aumône pour les pauvres, les proches, l'affranchissement des esclaves, la voie de Dieu, les voyageurs en détresse et les hôtes. Il n'y a aucun mal à ce que celui qui administre le "waqf" mange de ses produits selon le bon usage et qu'il en nourrisse un ami, pourvu qu'il ne thésaurise pas."

Sahih Muslim, Hadith n°3085

Toute la vie du Messager de Dieu (sws) témoigne de son honnêteté et de sa générosité. Nabil Lûqa Bébâwi, chrétien orthodoxe de confession, docteur en économie et en droit (il a obtenu un doctorat en études islamiques à l'université islamique du Caire à Al-Azhar), fait le constat suivant dans son livre "Muhammad : Le Prophète calomnié" :

Les guerres menées par le Prophète (sws) avaient-elles pour seule fin l'acquisition d'un butin ?

Les orientalistes prétendent que les guerres menées par le Prophète(sws) avaient pour seule fin l'acquisition d'un butin. Comment les orientalistes peuvent-ils croire celaa, alors qu'au moment du décès du Prophète (sws), on trouva ce qui suit :

1 - Le Prophète (sws) décéda le lundi 12 Rabih 1er de l'an 11 de l'hégire, soit de l'an 632 grégorien. Tout ce qui était retrouvé, à ce moment, en sa possession était sept dinars dont il avait fait l'aumône aux nécessiteux, la veille, au moment où il s'était réveillé d'une absence due à la fièvre et s'était dirigé vers la mosquée pour y faire la prière, en compagnie d'Abû Bakr al Siddîq. Cela signifie qu'il décéda sans laisser un seul dinar, alors même qu'il était le guide de la plus grande nation de la péninsule arabique... Que répondre à ces orientalistes, affabulateurs et remplis de haine envers le Prophète (sws), eux qui ont ébruité à tous les coins du monde que les batailles du Prophète (sws) avaient pour seule fin d'amasser des gains et des biens ? Où sont ces biens ? Il ne laissa même pas sept dinars restants à ses épouses, mais les donna aux nécessiteux.

2- Tout ce que le Prophète (sws) fut sa mule blanche nommée al-Qaswâ'. Il ne laissa dans sa succession ni argent, ni monture, ni palmier. Ses armes étaient gagées par un créancier juif pour quelques dinars, dont lui et ses épouses avaient besoin. Le Prophète (sws) laissa même sa terre aux passants dans le besoin. Il décéda sans laisser aucun testament, car il ne possédait rien. Les demeures dans lesquelles il vivait était faites de terre et leur toit, de branches de palmiers... Ne pouvait-on pas témoigner d'une vie désintéressée, pour démentir cette allégation des orientalistes et affirmer que le Prophète (sws) s'était consacré à la propagation du message de l'Islam ?

Source : Nabil Lûqa Bébâwi, Muhammad (saws) : le Prophète calomnié, éditions ALBOURAQ, p. 137-138

Ayant défini les grandes lignes de la vie du Messager de Dieu (sws), nous allons démontrer comment le Saint-Esprit conçoit le butin dans la Bible.

Note très importante :

Rappelons à notre cher lecteur, que Jésus du N.T. étant la “Parole de Dieu”, et qu’elle était là “dès le commencement” (Jn 1,1), qu’elle a été “faite chair” (Jn 1,14), et qu’elle a “habité parmi nous” (Jn 1,14) par l’entremise du Fils, il en résulte d’après la conception chrétienne, que Jésus du N.T. est Dieu. Donc les Paroles de l’Eternel, qu’on retrouve dans l’A.T. sont celles de Jésus du N.T.

2. Le butin dans The Holy Book

« Ils prirent toutes les dépouilles et tout le butin, personnes et bestiaux; et ils amenèrent les captifs, le butin et les dépouilles, à Moïse, au sacrificateur Éléazar, et à l'assemblée des enfants d'Israël, campés dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho. » (Nombres 31,11-12)

« Fais, avec le sacrificateur Éléazar et les chefs de maison de l'assemblée, le compte du butin, de ce qui a été pris, personnes et bestiaux. Partage le butin entre les combattants qui sont allés à l'armée et toute l'assemblée. » (Nombres 31,26-27)

« Le butin, reste du pillage de ceux qui avaient fait partie de l'armée, était de six cent soixante-quinze mille brebis » (Nombres 31,32)

« Les hommes de l'armée gardèrent chacun le butin qu'ils avaient fait. » (Nombres 31,53)

« Seulement, nous pillâmes pour nous le bétail et le butin des villes que nous avions prises. » (Deutéronome 2,35)

« Mais nous pillâmes pour nous tout le bétail et le butin des villes. » (Deutéronome 3,7)

« Mais tu prendras pour toi les femmes, les enfants, le bétail, tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, et tu mangeras les dépouilles de tes ennemis que l'Éternel, ton Dieu, t'aura livrés. » (Deutéronome 20,14)

« Seulement Israël garda pour lui le bétail et le butin de cette ville, selon l'ordre que l'Éternel avait prescrit à Josué. » (Josué 8,27)

« Les enfants d'Israël gardèrent pour eux tout le butin de ces villes et le bétail; mais ils frappèrent du tranchant de l'épée tous les hommes, jusqu'à ce qu'ils les eussent détruits, sans rien laisser de ce qui respirait. » (Josué 11,14)

« Ils battirent ce jour-là les Philistins depuis Micmasch jusqu'à Ajalon. Le peuple était très fatigué, et il se jeta sur le butin. Il prit des brebis, des boeufs et des veaux, il les égorgea sur la terre, et il en mangea avec le sang » (1 Samuel 14,31-32)

« David sauva tout ce que les Amalécites avaient pris, et il délivra aussi ses deux femmes. Il ne leur manqua personne, ni petit ni grand, ni fils ni fille, ni aucune chose du butin, ni rien de ce qu'on leur avait enlevé : David ramena tout.

Et David prit tout le menu et le gros bétail; et ceux qui conduisaient ce troupeau et marchaient à sa tête disaient : C'est ici le butin de David […] De retour à Tsiklag, David envoya une partie du butin aux anciens de Juda, à ses amis, en leur adressant ces paroles : Voici pour vous un présent sur le butin des ennemis de l'Éternel ! » (1 Samuel 30,18-20 ; 26)

« L'Éternel frappa les éthiopiens devant Asa et devant Juda, et les éthiopiens prirent la fuite. Asa et le peuple qui était avec lui les poursuivirent jusqu'à Guérar, et les éthiopiens tombèrent sans pouvoir sauver leur vie, car ils furent détruits par l'Éternel et par son armée. Asa et son peuple firent un très grand butin; ils frappèrent toutes les villes des environs de Guérar, car la terreur de l'Éternel s'était emparée d'elles, et ils pillèrent toutes les villes, dont les dépouilles furent considérables. Ils frappèrent aussi les tentes des troupeaux, et ils emmenèrent une grande quantité de brebis et de chameaux. » (2 Chroniques 14,12-15)

« Josaphat et son peuple allèrent prendre leurs dépouilles; ils trouvèrent parmi les cadavres d'abondantes richesses et des objets précieux, et ils en enlevèrent tant qu'ils ne purent tout emporter. Ils mirent trois jours au pillage du butin, car il était considérable. » (2 Chroniques 20,25)

« Les enfants d'Israël firent parmi leurs frères deux cent mille prisonniers, femmes, fils et filles, et ils leur prirent beaucoup de butin, qu'ils emmenèrent à Samarie (…) Et les hommes dont les noms viennent d'être mentionnés se levèrent et prirent les captifs; ils employèrent le butin à vêtir tous ceux qui étaient nus, ils leur donnèrent des habits et des chaussures » (2 Chroniques 28,8 ; 15)

Note : 200,000 captifs de sexe féminin y compris les fils. Admettons seulement 100000 femmes et filles, que sont-elles devenues ?

3. Conclusion

Nous pensons qu’il n’y a pas de commentaire à faire, les versets cités parlent d’eux-mêmes. Et contrairement au mythe que les chrétiens essaient de faire croire à leurs adeptes, Jésus du N.T. qui était là “dès le commencement”, a ordonné, sous le nom de l’Eternel, la prise du butin aux enfants d’Israël. Nous concluerons par ceci :

« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? »

(Luc 6,41)