Moise et les magiciens

Les versets en question

[7:117]

Et les magiciens se jetèrent prosternés. Ils dirent : «Nous croyons au Seigneur de l'Univers, au Seigneur de Moïse et d’Aaron.»

[10:83]

PERSONNE ne crut (au message) de Moïse, sauf un groupe de jeunes gens de son peuple, par crainte de représailles de Pharaon et de leurs notables. En vérité, Pharaon fut certes superbe sur terre et il fut du nombre des extravagants.

Accusation

Au verset 7:117 on nous dit que les magiciens crurent au message de Moise après l’épisode du bâton et des serpents tandis qu’au verset 10:83, on nous dit que personne ne crut au message de Moise sauf un groupe parmi son peuple.

Réponse

C’est certainement une des rares fois où la traduction introduit malencontreusement une contradiction. En arabe la phrase est tournée de cette manière, et je vais faire du mot-à-mot :

فما آمن لموسى

Fama amana li mûssa

Et ne crut en Moise

إلا ذرية

illa thurriyyatun 

qu'un groupe de jeune gens 

من قومه

min qawmihi 

parmi son peuple 

على خوف من فرعون

'ala khawfin min fir'awna

par crainte de Pharaon

La traduction ce n’est donc pas « PERSONNE ne crut au message de Moise sauf » mais « et ne crut au message de Moise qu’un groupe […] parmi son peuple ».

Dans l’exégèse de Ibn Kathir, la portion « parmi son peuple » désigne uniquement le peuple de Pharaon, ainsi la phrase se comprend « et parmi le peuple de Pharaon, seul un groupe de jeune gens cru au message de Moise », car d’après Ibn Kathir, la tournure arabe de la phrase et la disposition des mots le suggèrent amplement. Il n’y a donc aucune contradiction entre ce verset et le verset 7:117.