Luxenberg : Houris, Raisins ou Tricherie

Au Nom de Dieu, Clément et Miséricordieux

« …Et que la paix soit sur quiconque suit le droit chemin ! »

Saint-Coran, Sourate 20 Verset 47

Luxenberg : Houris, Raisins ou Tricherie

Luxenberg est un Pseudonyme d’un "Eminent Expert" en langues Arabe et Syro-araméenne ou Syriaque. Il est supposé être anonyme, suite aux conseils de ses "Amis Arabes" pour protéger sa vie d’éventuels attentats. Disons, que c’est une autre version de Salman Roshdi avec un excès de trouille.

Certains prétendent que c’est un Libanais et d’autres sources mentionnent que c’est un Syrien qui vit en Allemagne diplômé en construction mécanique. Il s'avère à la fin que son utilisation d'un pseudonyme était plutôt afin de cacher son manque de qualifications universitaires.

Depuis l'édition de sa thèse en livre "Lecture syro-araméenne du Coran. Contribution pour décoder la langue coranique" ("Die Syro-Aramäische Lesart des Koran : Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache"), Luxenberg a été qualifié par la Presse comme étant la sommité dans le domaine philologique et linguistique.

Appeler Luxenberg "Expert Prééminent" en Syriaque est très ridicule parce que :

1) Il a seulement édité un seul livre, sa thèse,

2) Bien qu'il ait pu avoir enseigné le Syriaque à un certain niveau et à un certain point, il ne tient actuellement aucune position d'enseignement ou de recherches,

3) C'est tout à fait une insulte à plusieurs Professeurs Eminents (tel que Sebastian Brock) dont l’apport pour le Syriaque est inestimable.

Mais, pour une certaine Presse, n’importe qui, qui essaye de nuire à l’Islam devient un superchampion, peu importe la crédibilité de ce qu’il présente.

Tout le travail d’interprétation du Coran par Luxenberg est basé sur une méthodologie dont le premier point essentiel est : « Approcher le verset si les interprétations des commentateurs musulmans ne sont pas retenues par LES TRADUCTEURS OCCIDENTAUX »

Donc, là ou les Traducteurs Occidentaux ne sont pas content du texte Coranique, il faudrait le changer et le modifier jusqu’à ce que ça leur plaise. Les Islamologues seront satisfaits et contents et les Islamophobes apaisés et dormiront enfin en paix.

La nouvelle approche est simple, la langue franque de l’époque est le syro-araméen et le Coran devrait être riche en terminologie syro-araméenne. Déjà en 1927 Alphonse Mingana, d’origine irakienne, avait calculé qu’environ 70 % des mots étrangers dans le Coran sont empruntés au syriaque.

Aujourd’hui Luxenberg nous fait une bonne remise et redescend jusqu’à la proportion de 30% de terminologie d’origine syriaque.

Pourquoi toute cette différence (70% à 30%), Luxenberg est-il plus savant que Mingana en Syriaque ? 

De toute façon, nous ne sommes pas encore preneurs, nous attendons encore une meilleure offre à 10% ou à 5% syriaque, peut être moins encore.

Il a été mentionné maintes fois dans le Coran, que ce livre sacré a été écrit en Langue Arabe :

[12:2] Joseph (Yusuf) : « Nous l'avons fait descendre, un Coran en langue arabe, afin que vous raisonniez »

[13:37] Le tonnerre (Ar-Raad) : « Ainsi l'avons-Nous fait descendre (le Coran) [sous forme]de loi en arabe. Et si tu suis leurs passions après ce que tu as reçu comme savoir, il n'y aura pour toi, contre Dieu, ni allié ni protecteur »

[20:113] Ta-Ha : « C'est ainsi que nous l'avons fait descendre un Coran en langue arabe, et Nous y avons multiplié les menaces, afin qu'ils deviennent pieux ou qu'il les incite à s'exhorter ? »

[26:195] Les poètes (As-Shuaraa) : « en une langue arabe très claire »

[39:28] Les groupes (Az-Zumar) : « Un Coran [en langue] arabe, dénué de tortuosité, afin qu'ils soient pieux ! »

[41:3] Les versets détaillés (Fussilat) : « Un Livre dont les versets sont détaillés (et clairement exposés), un Coran [lecture] arabe pour des gens qui savent »

[42:7] La consultation (Achoura) : « Et c'est ainsi que Nous t'avons révélé un Coran arabe, afin tu avertisses la Mère des cités (la Mecque) et ses alentours et que tu avertisses du jour du rassemblement, - sur lequel il n'y a pas de doute - Un groupe au Paradis et un groupe dans la fournaise ardente »

[43:3] L'ornement (Azzukhruf) : « Nous en avons fait un Coran arabe afin que vous raisonniez »

[46:12] Al-Ahqaf : « Et avant lui, il y avait le Livre de Moïse, comme guide et comme miséricorde. Et ceci est [un livre] confirmateur, en langue arabe, pour avertir ceux qui font du tort et pour faire la bonne annonce aux bienfaisants »

Et en règle générale, tout livre sacré a été révélé dans la langue parlée du peuple auquel il est adressé ou à travers lesquels le message doit être révélé :

[14:4] Abraham (Ibrahim) : « Et Nous n'avons envoyé de Messager qu'avec la langue de son peuple, afin de les éclairer. Dieu égare qui Il veut et guide qui Il veut. Et, c'est Lui le tout Puissant, le Sage »

De même, le bon Dieu (ou l’auteur de ce livre sacré) nous a prévenu de pareilles manipulations linguistiques :

[16:103] Les abeilles (An-Nahl) : « Et Nous savons parfaitement qu'ils disent : "Ce n'est qu'un être humain qui lui enseigne (le Coran)". Or, la langue de celui auquel ils font allusion est étrangère [non arabe], et celle-ci est une langue arabe bien claire »

[41:44] Les versets détaillés (Fussilat) : « Si Nous en avions fait un Coran en une langue autre que l'arabe, ils auraient dit : "Pourquoi ses versets n'ont-ils pas été exposés clairement ? quoi ? Un [Coran] non-arabe et [un Messager] arabe ?" Dis : "pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison". Et quant à ceux qui ne croient pas, il est une surdité dans leurs oreilles et ils sont frappés aveuglement en ce qui le concerne; ceux- là sont appelés d'un endroit lointain »

On peut bien nous dire d’écarter le texte coranique comme justificatif et c’est bien normal pour ceux qui n’en croient pas, mais je serai intéressé d’avoir une réponse pour les deux questions suivantes de la part de Luxenberg ou de ses supporters :

- Pourquoi est-ce que le supposé écrivain de ce texte sacré, Mohamed (saws) insiste t-il à répéter 12 fois que son livre (le Coran) avait été écrit en langue Arabe ?

- Qu’est ce qui l’aurait empêché de dire « Ö croyants, je vous ai glissé quelques termes syriaques ou que 27,25% des mots sont syriaques ? » Ou encore, « cherchez la vérité du côté syriaque ? »

Le Prophète dans ses Hadiths aurait bien pu nous indiquer cette origine syro-araméenne afin de nous faciliter la tache, mais il semble qu'il a oublié de le faire, du moins 12 fois.

Nous savons tous, que généralement les mots (certains ou plusieurs) dans une langue quelconque dérivent des mots qui ont existé dans d'autres langues dans le passé ou même contemporaine. Par exemple, il y a des mots en français qui viennent de l’Anglais, de l’Allemand, du Grec, du Latin, de l’Arabe et ainsi de suite, mais quand nous lisons le français d’aujourd’hui nous les comprenons dans le sens ou ils sont employés dans le français actuel et non pas comment ils ont été employés dans le passé dans les autres langues. C'est le contexte actuel qui compte. De même, il faudrait comprendre les mots utilisés dans le Coran, dans le contexte Arabe de l’époque et non pas le contexte d’origine syriaque même s’il avait existé.

La mauvaise fois de Luxenberg se manifeste tout au long de sa thèse et son obsession de l’origine syro-araméenne de la langue Arabe, le poussent à considérer la primauté de cette origine même si le mot porte le même sens dans la langue arabe, ainsi le mot "Hour" - حور - signifie "blanc" dans les deux langues alors que Luxenberg le considère uniquement comme mot syriaque.

Selon Luxenberg, la parallèle entre le Syriaque et l’Arabes, dépasse l’élément linguistique pour se fondre dans l’origine théologique du Coran. Ainsi, le mot Syriaque "Qeryânâ" qui est à l’origine du mot Coran (selon Luxenberg) signifie "Récitation", "Lectionnaire", est ceci serait, selon l’imagination de Luxenberg, non seulement un emprunt linguistique, mais la preuve même que les lectionnaires Syriaques sont devenus, par la traduction en arabe, le livre saint de l’islam le Coran.

Il ne lui vient pas à l’esprit, que le premier mot de la révélation prophétique a été "Iqraa" - إقرأ - LIS. [96:1] L'adhérence (Al-Alaq) : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé » et que le mot Coran ou Quran est extrait du verbe "Qara’a" -  قرأ - lire (réciter) qui signifie recueil de lecture (des sourates).

Le terme Coran a été même utilisé dans le livre saint comme un verbe conjugé (Qoranahou).

[75:17-18] La résurrection (Al-Qiyamah) : « Son rassemblement Nous incombent, ainsi que la façon de le réciter (Qoranahou) * Quand donc Nous le récitons, suis sa récitation (Qoranahou) »

 إِنَّ عَلَيْنَا جَمْعَهُ وَقُرْآنَهُ * فَإِذَا قَرَأْنَاهُ فَاتَّبِعْ قُرْآنَهُ ( سورة القيامة الآيات 18-17

Mais la supercherie la plus magnifique reste incontestablement celle de "Hour Ain", ces belles nymphes du Paradis dont Luxenberg veut nous en spolier :))).

Au fait, le livre de Luxenberg aurait pu passer incognito, sans intérêt et sans tapage médiatique, si ce dernier n’avait pas présenté une solution pour arrêter les opérations Kamikazes. C’était génial comme coup médiatique « Messieurs les Kamikazes, cessez vos Busheries, ce n’est pas des belles nymphes et des Houris qui vous attendent au Paradis mais du raisin blanc biologique, peut-être de qualité meilleure que celui qu’on trouve dans nos marchés ».

Je me permets de copier le paragraphe concerné à partir du Blog Angles de Vue :

« Le mot "houri" est donné par la Tradition comme étant l'équivalent de "très belles femmes vierges aux grands yeux", qui seraient la rétribution réservée dans l'au-delà aux bons croyants. Il n'en est rien soutient Luxenberg, qui entend rétablir sa dignité au texte coranique sur ce point. Le mot est syro-araméen et signifie dans cette langue "blanc", "pur". Et comme le Coran était dépourvu de signes diacritiques, la Tradition s'est trompée dans le chakl (les signes diacritiques ajoutés) de ce passage.

Il fallait lire "rawadjnahoum" au lieu de "zawadjnahoum", le point sur le "Ra" ayant été faussement ajouté. De plus, en arabo-araméen, le "bi" signifie "parmi" ou "sous" et les signes diacritiques du mot 'ayn sont aussi mal ajoutés : il fallait lire - عنب - à la place de - عين- . Le texte devient alors : -  روجناهم بحور عنب, - alhouri 'inabine signifiant alors des raisins d'un blanc éclatant.

La traduction que propose Luxenberg est alors :

Nous les installerons confortablement sous des (raisins) blancs, (clairs) comme le cristal. ».

Et LA TRICHERIE EST FLAGRANTE, comme on va le voir :

Donc, en raison d’absence de points diacritiques, le mot عين (yeux) a été prix au lieu de عنب (raisin), et qu’il fallait lire le dernier caractère B ب au lieu de N ن en mettant correctement les points (selon Luxenberg).

Seulement Luxenberg ne s’est pas rendu compte que depuis l’apparition de l’écriture arabe, en fin de mot le B ب et le N ن arabes ne s’écrivent pas de la même façon (le N ن est courbé sous la ligne) et même en l’absence des points diacritiques on arrive facilement à distinguer le N ن.

Sans point diacritiques, il est évident que ce mot ne pourrait jamais être raisin عنب.

En fin de mot le N ن se courbe et descend sous la ligne et la preuve on peut la constater clairement sur les documents suivants :

1- Le MS. Arabe 328a provenant de la Bibliothèque Nationale de Paris et utilisé comme couverture du livre de Luxenberg même.

* On remarque clairement que les mots notés (1) et entourés en rouge contiennent la lettre N ن en fin de mot, s'écrivent bien sous la ligne. Aucune confusion avec la lettre B ب.

* On peut voir même le mot "Ain" عين (noté 3) et constater qu'il est impossible de l'assimiler à raisin عنب même en absence des points diacritiques.

* Le mot (noté 2) se termine avec un caractère qui peut être B ب, T ت, ou th ث et on voit bien qu'il s'écrit sur la ligne. la Différence est nette.

2- Le fameux manuscrit de Sanaa utilisé par le Dr Puin :

* Entouré en rouge et noté (1), un mot qui se termine avec N ن qu'on voit bien en dessous de la ligne et qu'il est impossible d'assimiler à un autre quelconque caractère.

* Un second mot a été entouré en rouge et qui peut être B ب, T ت, ou th ث.

3- Le fameux Coran d'Othman (1er Manuscrit du Coran).

* Ce texte coranique a été le premier a avoir été écrit sous le régne du Caliphe Othman (copie de Tashkent). Le caractère est de type Hidjazi.

* Le mot cerclé en rouge est une partie du mot بمؤمنين qui est منين et on voit encore clairement que la lettre N ن s'écrit sous la ligne et qu'il est encore impossible qu'elle soit assimilée à la lettre B ب même sans les points diacritiques.

Donc c’est clair, que Luxenberg est un tricheur et qu’exactement dans ce cas "Raisin" ne peut pas remplacer "Yeux" et que nos Houris aux Beaux Yeux resterons toujours promises aux martyrs :)

Dommage que des pseudo-scientifiques arrivent à berner des scientifiques et des spécialistes Occidentaux en Théologie et en Langue Arabe.

Cet aveuglement est simplement dû à l'acharnement contre l'islam qui les aveugle jusqu'à ignorer les règles les plus simples de la langue arabe.

[3:54] La famille d'Imran (Al-Imran) : "Et ils se mirent à comploter. Dieu a fait échouer leur complot. Et c'est Dieu qui sait le mieux leur machination !"

SOURCE : http://tunisdivagation.blogspot.com/2007/07/luxenberg-houris-raisins-ou-tricherie.html