Excellente réfutation de la divinité de Jésus par Abou Hamid Al-Ghazâlî

Au Nom de Dieu, Clément et Miséricordieux

« …Et que la paix soit sur quiconque suit le droit chemin ! »

Saint-Coran, Sourate 20 Verset 47

«Seigneur, ouvre-moi ma poitrine, et facilite ma mission, et dénoue un nœud en ma langue, afin qu'ils comprennent mes paroles »

Saint-Coran, Sourate 20 Versets 25 à 28

Introduction au texte

Contrairement à Ibn Hazm (974-1064) qui reprend l'accusation faite aux chrétiens d'avoir falsifié la lettre de l'évangile (tahrif bi'l lafz), Al Ghazali (1058-1111) accepte quant à lui loyalement le texte, mais il entend s''attaquer à leur fausse interprétation (tahrif bit'a wil).

Il reproche surtout à la théologie chrétienne de s'être fondée sur la philosophie grecque sans réfléchir, c'est ce qu'il appelle : "l'égarement des philosophes". Al-Ghazali se livre exclusivement à l'examen de 6 passages de l'évangile de Jean :

- les 2 premiers semblent indiquer l'essence divine de Jésus (as) ;

- le troisième semble indiquer qu'il est à la fois homme et Dieu ;

- les 3 derniers indiquent quant à eux qu'il n'est qu'un simple être humain.

L'auteur explique les "locutions théo-pathiques" comme étant un "privilège exclusif" (khuçuciya) de Jésus, n'ayant de valeur que métaphorique. La "filiation" divine de Jésus devient alors, métaphorique.

Comme indiqué précédemment, cette œuvre confronte courtoisement les arguments d'une religion fondée sur le "Sacré Transcendental" à ceux d'un monothéisme voisin marqué par " l'Inspiration Divine".

Je recommande vivement la lecture de cette œuvre magistrale. Paix sur quiconque suit le droit chemin.

AL RAD AL JAMIL LI ILAHIYAT 'ISSA BI SARIH AL INJIL

  EXCELLENTE RÉFUTATION DE LA DIVINITÉ DE JÉSUS D'APRÈS LE TEXTE MÊME DE L'ÉVANGILE

I - PRÉAMBULE

II - DISCUSSION DES TEXTES ÉVANGÉLIQUES

III - LES THÉORIES ÉCHAFAUDÉES PAR LES CHRÉTIENS ET LEUR RÉFUTATION

IV - LES DIFFÉRENTES APPELLATIONS DONNÉES A 'ISSA

V - DISCUSSION DE TROIS ARGUMENTS DES CHRÉTIENS

VI - L’EMPLOI DE LA “PAROLE” DANS LE CORAN

VII - CONCLUSION

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Notes personnelles

[1] En ce qui concerne l'attribution de cet évangile à l'apôtre Jean fils de Zébédée, l'exégèse actuelle le réfute. Raymond E.Brown, exégète catholique mondialement reconnu, affirme dans son livre « Que sait-on du Nouveau Testament? » aux éditions Bayard de 2000 ceci :

« De même que pour les autres évangiles, la majorité des exégètes doute que cet évangile ait été écrit par un témoin oculaire du ministère public de Jésus » « Vu Jean 19.35, ce passage ne pourrait-il pas signifier que le disciple bien-aimé n'était pas l'évangéliste mais un témoin de Jésus et donc la source de la tradition inscrite dans le quatrième évangile ? L'évangéliste qui à écrit ce passage peut être un disciple du disciple bien aimé (il le décrit à la troisième personne) et non un témoin oculaire du ministère. »

Daniel Marguerat, très célèbre exégète protestant, affirme dans son « Introduction au Nouveau Testament » co-écrit avec plusieurs auteurs de renommés aux Edition Labor et Fides de 2000 l'affirmation suivante : « Il convient cependant de prendre acte du fait que l'évangile canonique n'est pas l'œuvre de l'évangéliste mais du rédacteur final (individu ou groupe ?). Celui-ci a mis la dernière main à l'évangile, en lui ajoutant notamment le chapitre 21 et en insérant quelques gloses dans le texte »…« L'évangile n'est pas l'œuvre d'un témoin oculaire »

[2] Al-Ghazâli cite ce passage comme se trouvant dans l'Évangile au chapitré 37, cependant dans la bible actuelle, Jean ne comporte que  21 chapitres et ce passage se trouve dans l'Évangile selon Jean au chapitre 17.

[3]  Al-Ghazâli cite ce passage comme se trouvant dans l'Évangile au chapitré 76, cependant dans la bible actuelle, Jean ne comporte que  21 chapitres et ce passage se trouve dans l'Évangile selon Jean au chapitre 23.