La non-Découverte de l'Amérique

I. 2/. CHRISTOPHE COLOMB ET SA PROUESSE :

a)La non-Découverte de l'Amérique.

Citation:

"Chaque bataille était une boucherie, et on lâchait les chiens sauvages contre les fugitifs sans défense, destinés à disparaître de ces îles en un peu moins d'une génération. Colomb établit un impôt en or en poudre par tête, et de ceux qui ne pouvaient le payer, il en embarqua 500 pour les vendre en Espagne en esclavage. La plupart en moururent."(1)

"Cela" aussi était l'Oeuvre de Christophe Colomb! 

Les malheurs des uns font le bonheur des autres, dit-on. Les malheurs que Colomb porta aux Indiens firent le bonheur de l'Europe. Cependant, l'Europe n'a pas eu la "reconnaissance du ventre". Aux terres explorées grâce à sa prouesse elle donna le nom d'un charlatan : Amerigo Vespucci, espion des Médicis en Espagne, espion des rois d'Espagne au Portugal, comme on lira au paragraphe "un imposteur donne son nom au continent". Quant aux citoyens des États Unis, ils monopolisèrent le nom d'Amerigo, pour être les SEULS à s'appeler "Américains"! 

Colomb osa une grande prouesse. C'était une Prouesse, mais parler de "Découverte"... Colomb OSA ce que les navigateurs de son temps considéraient être un saut dans le Néant de la "Mer Ténébreuse" comme on appelait alors l'Océan Atlantique. C'était une grande prouesse, mais la découverte avait été faite bien avant lui. Elle était même un secret de polichinelle pour les "cartographes cosmographes" conseillers de Colomb comme le Florentin Paolo Toscanelli, des hommes d'Europe et d'autres continents étaient même venus en Amérique depuis des millénaires comme nous l'avons vu au paragraphe précédent. 

Le 12 octobre 1965 des Italo-Américains provoquèrent un embouteillage monstre dans les artères principales de New York pour protester contre un article "sensationnel", une information publiée la veille par le NEW YORK TIMES pour annoncer une "nouvelle" qui dort pourtant depuis presque un millénaire dans les caves du Vatican. Près de cinq siècles avant Colomb, des Vikings avaient colonisé la partie de l'Amérique du Nord qui va du Labrador à la Floride. Ils appelèrent alors leurs colonies HELULANDIA (terre de roches), MARKLANDIA (terre de forêts), et celle qui englobait justement New York, ils l'appelèrent VINLANDIA (terre de vignes), parce qu'ils y avaient trouvé de la vigne sylvestre. New York a gardé sa "tradition" vigneronne : dans l'État du même nom on y produit aujourd'hui un honnête vin de table. 

Cet article du New York Times qui avait indisposé les Italo-Américains de New York, était une confirmation moderne, consécutive aux récentes découvertes faites par des chercheurs de l'Université de Yale. On peut trouver pourtant dans les archives du Vatican tous les détails sur le fait que des Européens vécurent quatre siècles durant sur les côtes Est du pays que nous appelons aujourd'hui United States of America, du XIme au début du XVme siècle. Cette colonisation avait été faite par des Vikings chrétiens dépendants du diocèse archiépiscopal de Gander, au Groenland. Plus simplement encore que dans les caves du Vatican, on trouve à la Bibliothèque Nationale de France un 

Citation:

"Compte rendu du Congrès Scientifique International des Catholiques (1891), Sciences Historiques, 5me section, pages 170-184, Paris 1892."

ainsi qu'un : 

Citation:

"Compte rendu du Troisième Congrès Scientifique International des Catholiques, l894, Bruxelles 1895, pages 391-395."

Dans ces comptes rendus, on peut lire les rapports faits par le professeur Jelic, du séminaire de Zara, sur l'Évangélisation de l'Amérique avant Christophe Colomb. Il y est même spécifié dans les détails comment les colons et missionnaires Vikings de l'Amérique du Nord envoyaient par l'intermédiaire du diocèse archiépiscopal de Gander le denier de St. Pierre en nature (en peaux de bêtes inconnues au Groenland) et qui ne pouvaient provenir que des colonies des cotes américaines. Avec d'autres produits naturels, en provenance ceux-là de Groenland, le tout était acheminé par les soins de l'archevêque de Gander vers la Norvège, d'où, convertis en espèces, leur montant était envoyé à Rome. Les colons Vikings des côtes de l'Est de l'Amérique du Nord avaient même contribué aux frais de la Cinquième croisade. 

C'était cela le secret de polichinelle qui avait contribué à l'assurance des cartographes cosmographes du XVme siècle à situer sur leurs Mappemondes des terres à "découvrir" au-delà de la "Mer Ténébreuse". Que l'Amérique fut découverte et colonisée par des Européens cinq siècles avant Colomb, est aujourd'hui un fait historique incontesté. On objectera que les Vikings n'avaient aucune idée de leur Découverte d'un immense continent. Colomb non plus en mettant le premier les pieds à PARIA. Il ne se doutait pas qu'il foulait un sol continental et non une île, comme il l'avait cru... 

Cela dit, il se pose une première question qui est de savoir pourquoi cette colonisation n'a pas eu de suites sur la vie économique de notre continent, alors que l'oeuvre de Colomb bouleversa la vie de l'Europe. 

Une deuxième question est pourquoi l'exploration de Colomb coûta la vie à des dizaines de millions d'Amérindiens et à 200.000.000 d'Africains, tandis que la colonisation des terribles Vikings ne laissa pas de tels souvenirs?

Pour répondre à ces questions il faut comprendre ce qu'a été la Renaissance : conquête du Monde, ère nouvelle, temps nouveaux, Nouveau Monde ! Foin des "ténèbres du Moyen Age", rien que des Lumières ! Chasse à l'Homme en Afrique, chasse à l'Homme en Amérique. Tout cela parce que la société marchande Européenne dès sa naissance au Xe siècle prit un aspect inhumain comme jamais cela n'avait été le cas avec d'autres sociétés marchandes ailleurs ; elle ne refusait pas que soit versé le sang pour réaliser de bonnes affaires. On fit couler le sang des Juifs et des "Infidèles", puis la Renaissance ayant apporté les moyens techniques, ce fut le tour des Africains, des Amérindiens et de tous les peuples de la terre. 

Le même "phénomène" se reproduit donc avec Vasco Da Gama. Parti à son heure pour faire le tour de l'Afrique, ses résultats furent différents de ceux de ses prédécesseurs phéniciens. Ceux-ci partirent pour le compte du Pharaon Necho(609-598) de la Mer Rouge pour arriver en Méditerranée, en passant par le Cap de Bonne Espérance et les "Colonnes d'Hercule"(Hérodote I.202) comme on appelait alors Gibraltar. La différence entre Vasco Da Gama et les Phéniciens consista en ce que les prouesses de ces derniers ne coûtèrent la vie à aucun Africain. L'expédition portugaise, par contre, ravagea les cotes d'Afrique de l'Est, commençant par faire un ORADOUR flottant d'un navire arabe comble de pèlerins de retour de la Mecque qu'ils donnèrent en proie aux flammes(2), comme avaient fait les nazis des habitants d'Oradour-sur-Glane dans leur église. 

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1/. F.A.Kirkpatrick, LOS CONQUISTADORES ESPAÑOLES, Madrid 1960, page 26. 

2/. Edgar Prestage, DIE PORTUGESISCHEN ENTDECKER, Goldmans Verlag, Munich, page 159. Traduit de l'anglais, titre original THE PORTUGUESE PIONEERS. 

Web : basile-y.com 

© 2000 Copie autorisée si sans modification et si auteur Basile Y. cité