Réponse à facealislam : le miracle de la préservation du Coran

Au Nom de Dieu, Clément et Miséricordieux

« …Et que la paix soit sur quiconque suit le droit chemin ! »

Saint-Coran, Sourate 20 Verset 47

«Seigneur, ouvre-moi ma poitrine, et facilite ma mission, et dénoue un nœud en ma langue, afin qu'ils comprennent mes paroles»

Saint-Coran, Sourate 20 Versets 25 à 28

Réponse à facealislam : le miracle de la préservation du Coran

Par IslamPaix

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SOMMAIRE

I - La vallée pour le fils d'Adam

II - La salat Al-Asr

III - L'allaitement

IV - Le verset de la lapidation

V - Le reniement du père

VI - Le verset sur les martyrs

VII - La Fatiha

VIII - Les Sourates Al-Khal et Al-Hafd

IX - La phrase de 'Umar Ibn Al-Khattâb

X - Les chi'ites et le Coran

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En répondant à son "ami" musulman, Facealislam, lui explique doctement que le texte coranique que nous possédons aujourd'hui souffre d'omissions par rapport à celui de l'époque du Prophète Muhammad, saws. Selon lui, il y a beaucoup de musulmans qui se trompent en alléguant que le Coran a été préservé, cette affirmation irait, de surcroît selon lui, à l'encontre de ce qu'enseignent les sources musulmanes. La méthodologie de Facealislam consiste principalement en le fait de citer des ahâdiths mentionnant des versets du Coran qui ont été abrogés durant la vie du Prophète Muhammad, saws, pour ensuite affirmer que des parties du Coran sont manquantes, qu'elles ont été perdues (!!!) Intéressant.... Examinons ces arguments. [Nous vous invitons au préalable à lire cet article relatif à l'abrogation]

I - La vallée pour le fils Adam 

D'abord, tournons nous vers les Hadiths Sahih, qui exposent comment le Coran d'aujourd'hui n'est pas celui présent à l'heure de Mohammed:

 

Anas b Milik, a rapporté le Messager d'Allah (la paix soit sur lui) comme disant: S'il y avait deux vallées d'or pour le fils d'Adam, il aurait désiré (encore) une autre et sa bouche ne sera pas remplie si ce n'est de poussière, et Allah revient à celui qui se repent. Sahih Muslim, Book 005, Number 2284

http://www.usc.edu/dept/MSA/fundamentals/hadithsunnah/muslim/005.smt.html#005.2284

Ibn Abbas a rapporté le Messager d'Allah (la paix soit sur lui) comme disant: S'il y avait pour le fils d'Adam une vallée remplit de richesses, il aurait désiré acquérir d'autre semblable et le fils d'Adam ne se sentira pas rassasié, si ce n'est avec de la poussière. 1413 et Allah revient vers celui qui revient (à Lui).1414 Ibn Abbas a indiqué: Je ne sais pas s'il est du Coran ou pas; et dans le récit transmis par Zuhair il était dit: Je ne sais pas s'il est du Coran, et il n'a fait aucune mention d'Ibn Abbas. Sahih Muslim, Book 005, Number 2285

http://www.usc.edu/dept/MSA/fundamentals/hadithsunnah/muslim/005.smt.html#005.2285

Abu Harb b. Abu al-Aswad rapporte sous l'autorité de son père qu'Abou Moussa al-Ash'ari fut envoyé chez les recitateurs de Bassora. Ils sont venus auprès de lui et ils étaient trois cents. Ils récitèrent le Coran et il leur a dit: "Vous êtes le meilleur parmi les habitants de Bassora, parce que vous êtes ceux qui récitent parmi eux . Continuez-ainsi à réciter mais que votre récitation ne puisse durcir vos coeurs de même qu'ont été durcis les coeurs de ceux avant vous." Nous avons alors récité une sourate qui ressemblait dans sa longueur et son ardeur à al Bara'at. Je l'ai cependant oublié excepté ce passage dont je me rappelle : " S' il y avait deux vallées pleines de richesses pour le fils d'Adam, il désirerait une troisième vallée, et rien ne rempli l'estomac du fils d'Adam à part la poussière." Et nous avons aussi récité une sourate qui ressemblait à la sourate de Mousabbihat, et je l'ai aussi oublié, mais je me rappelle ce passage :" O vous qui avez cru ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? " (51:2) et aussi " Et au cou de chaque homme, Nous avons attaché son oeuvre. Et au Jour de la Résurrection, Nous lui sortirons un écrit qu'il trouvera déroulé" (17:13) Sahih Muslim, Book 005, Number 2286

http://www.usc.edu/dept/MSA/fundamentals/hadithsunnah/muslim/005.smt.html#005.2286 

Ces hadiths font mention d'un verset parlant de "deux vallées pleines de richesses" se trouvant dans une Sourate, qui dans sa longueur, est semblable à la Sourate al Bara'at (At-Tawbah) qui fait 129 versets. Seulement dans tout le Coran nous ne trouvons pas une telle Sourate contenant un verset disant "S' il y avait deux vallées pleines de richesses pour le fils d'Adam, il désirerait une troisième vallée, et rien ne rempli l'estomac du fils d'Adam à part la poussière". Ce qui implique qu'une Sourate dans le Coran actuel est manquante par rapport au Coran "révélé" à Mohammed.

 

Normal que nous ne trouvions pas ce verset puisque sa récitation a été abrogée. Sahl Ibn Sa'd rapporte:

 

J'ai entendu Ibn Az-Zubayr qui était sur un pupitre à La Mecque, délivrant un sermon, disant : "O hommes ! Le Prophète avait l'habitude de dire, "Si il était donné au fils d'Adam une vallée pleine d'or, il aimerait en avoir une seconde ; et si il lui était donné une seconde, il aimerait en avoir une troisième, car rien ne remplit le ventre du Fils d'Adam, excepté la poussière. Et Allâh pardonne celui qui se repent à Lui. Ubayy a dit : "Nous le considérions comme une parole du Coran jusqu'à ce que la Sourate (commençant par) La course aux richesses vous distrait...' (102.1) ne fut révélée." (Source)

Les mots "nous considérions que cela faisait parti du Coran" = " nous considérions que cela faisait parti du Coran jusqu'à ce que le verset 102.1 l'a abrogé".

 

Ibn Kathîr rapporte : Ibn Abî Hatîm dit : Cela (l'abrogation) signifie que les versets sont "élevés" comme c'est le cas des deux versets suivants : "Le vieux et la vieille, s'ils commettent l'adultère lapidez-les" et "il y avait pour le fils d'Adam deux vallées d'or, il en aurait souhaité une troisième". Tafsîr Ibn Kathîr sourate 2.106

At-Tabarî rapporte : Abî Moussa al Ach'ari dit qu'ils lisaient le verset : "s'il y avait pour le fils d'Adam deux vallées d'or, il en aurait souhaité une troisième, et rien ne rempli l'estomac du fils d'Adam à part la poussière." Puis il a été abrogé. Tafsîr al-Tabari sourate 2.106.

 

 

II - La Salat Al-Asr

 

Yahya m'a rapporté, de Malik, de Zayd ibn Aslam, de al-Qaqa ibn Hakimquet Abu Yunus, le mawla (l'esclave) d'Aisha, umm al-muminin a dit, Aicha m'a ordonné d'écrire un Coran pour elle. Elle a dit : "Lorsque tu arrive à ce verset: 'Soyez assidus aux Salats et à la Salat médiane; et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité', préviens-moi "Quand je l'ai atteint, je l'ai prévenue et elle m'a dicté: "Soyez assidus aux Salats et à la Salat médiane et la SALAT AL ASR et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité." A'isha a indiqué, " je l'ai entendu ainsi du messager d'Allah, puisse Allah lui accorder la paix " Malik Muwatta, Book 8, Number 8.8.26

 

Ce hadith enregistre comment était le verset sur les Salats au temps de Mohammed:

Soyez assidus aux Salats et à la Salat médiane et la SALAT AL ASR et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité.

Maintenant lorsque nous nous tournons vers le Coran actuel, nous constatons que les mots "Salat Al Asr" sont manquant:

Soyez assidus aux Salats et surtout la Salat médiane; et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité. Sourate 2:283

 

Ce Hadîth est aussi rapporté par Muslim et aussi sous l'autorité de Hafsa dans le Muwatta de Mâlik Ibn Anas. Mais ni Aicha, ni Hafsa n'ont prétendu ne pas avoir glissé de commentaires, en sus du texte coranique, dans leurs mashaf. C'est pourquoi elles n'ont en fait qu'introduit un simple commentaire et non pas un texte issu de la révélation. Ibn Kathîr explique que les mots "la salat médiane et la salat al-asr" peuvent être équivalant aux mots "la salat médiane la salat al-asr". Il donne comme exemple d'explication les versets 87.1-4 :

 

الَّذِي خَلَقَ فَسَوَّى وَاَلَّذِي قَدَّرَ فَهَدَى وَاَلَّذِي أَخْرَجَ الْمَرْعَى

 

Glorifie le nom de ton Seigneur, le Très Haut, Celui Qui a crée et agencé harmonieusement, et Celui qui a décrété et guidé, et Celui qui a fait pousser le pâturage

 

Ainsi, avec ou sans le mot "et", le sujet est toujours Dieu. Il en serait donc de même pour les mots "aux salats et la salat médiane et la salat al-asr" qui seraient équivalant aux mots : "la salat médiane la salat al-asr". Ainsi, avec ou sans le mot "et", le sujet est "la salat al-asr" qui ne serait qu'un commentaire expliquant que la salat médiane est la salat al-asr.

Al-Tarmidhi dit qu'il est rapporté par Abou Oubayd avec une chaine de transmission authentique que Abî Ibn Kab lisait le verset sans le "et". Ce qui prouve encore une fois que "la salat médiane et la salat al-asr" est équivalent à "la salat médiane la salat al-asr", signifiant que les mots "la salat al-asr" ne sont qu'un commentaire, une explication des mots "la salat médiane".

Al-Tarmidhi dit : "Pas de doute que l'esclave de Aïcha voulait dire que la prière médiane est la prière d'al-asr"

Ibn Kathîr et At-Tabarî rapportent qu'il était écrit dans le mashaf de Aicha et/ou Hafsa 3 lectures différentes :

Soyez assidus aux Salats et à la Salat médiane et la prière d'al-Asr; et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité

Soyez assidus aux Salats et à la Salat médiane la prière d'al-Asr; et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité

Soyez assidus aux Salats et à la Salat médiane qui est la prière d'al-Asr; et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité

 

On en déduit qu'étant donné que les trois lectures proviennent de Aicha et/ou de Hafsa, alors elles sont équivalentes étant donnés qu'elles voulaient dire la même chose, et que les mots "salat al-asr" ne sont qu'un commentaire de la salat médiane, aux yeux de Aicha et de Hafsa. Parmi la majorité de savants disant que la salat médiane est la salat d'al-asr, nous trouvons Aicha et Hafsa :

Um Salama, Ibn Jabir, Alî Ibn Abî Talib, Al-Hasan, Aïcha, Hafsa, Ibn Oumar, Qattada, al-Dahak, al-Khoudri, Ibn Abbâs, Mujahid, Abû Houraira, Abû Hanifa, Ibn Mas'ud, l'imam Ahmed, l'imam Abû Hanifa, Ibn Arabi. (voir Tafsîr des exégètes 2.238)

Cela prouve une fois de plus que Aicha et Hafsa considéraient que la prière médiane est celle d'al-asr. Nous en déduisons encore une fois que les mots "et la salat al-asr" ne sont qu'un commentaire des mots "la salat médiane", car Aïcha et Hafsa ne répéteraient pas deux fois la même chose. Maintenant, il n'est pas étonnant que Aicha et Hafsa disent avoir entendu ce qu'elle ont dicté de la part du Prophète (sws), puisque lui même a dit que la prière médiane était la prière d'al-asr :

Muslim, Book 004, Number 1314

Alî rapporté : Le Messager d'Allâh sws a dit le jour (de la bataille) d'Ahzab : Ils nous ont détournés de dire la prière médiane, la prière d'Asr....

Muslim, Book 004, Number 1309

Alî rapporté : Quand c'était le jour (de la bataille) d'Ahzab, le Messager d'Allâh dit : ....comme ils nous ont détournés de la prière médiane, jusqu'à ce qu'au coucher du soleil.

Alî Ibn Abî Talib et Abû Hourayra ont dit : Nous pensions que la prière médiane était celle de l'aube jusqu'à ce que le Prophète (sws) dise le jour d'Ahzab que la prière médiane est la prière d'al-asr. Rapporté par al-Tabarî en commentaire de 2.238.

 

"Le Prophète (sws) dit : La prière médiane est la prière d'al-asr". Rapporté par al-Tarmidhi. (voir, ici et ici)

Enfin, quand bien même Aicha et Hafsa disaient rapporter sous l'autorité du Prophète (sws) un texte issu de la révélation coranique et non pas un commentaire (ce qu'il faut prouver), alors il n'y aura aucun problème; Muslim a rapporté dans son Sahîh que Al-Barâ' Ibn `Âzib dit :

Ce verset a été révélé sous la forme "Soyez assidus aux Salats et à la Salat d'al-asr" et nous l'avons lu ainsi aussi longtemps que Dieu l'a voulu. Puis Dieu l'a abrogé et elle a été révélée sous la forme "Soyez assidus aux prières et surtout la prière médiane" Un homme demanda : "Il s'agit donc de la prière de l'après-midi ?" Al-Barâ' répondit : "Je t'ai dit comment (le verset) avait été révélé et comment Dieu — Exalté soit-Il — l'a abrogé."

Ainsi, Aicha et Hafsa pouvaient très bien mettre le verset abrogé et abrogeant dans leurs mashaf, car les deux ont été donnés par le prophète (sws). Nous en concluons que Aicha et Hafsa n'ont jamais prétendu donner un verset différent du Coran, mais n'ont noté dans leurs mashaf seulement un commentaire du Coran, ou bien des mots d'un verset abrogé.

 

III - L'allaitement

Aisha (Allah soit satisfait d'elle) a rapporté qu'il avait été révélé dans le Saint Coran que dix tétées d'allaitement rendaient le mariage illégal, puis il a été abrogé (et substitué) par cinq tétées d'allaitement puis l'Apôtre d'Allah (la paix soit sur lui) est mort et cela se trouvait en son temps dans le Saint Coran (et était récité par les musulmans)" Sahih Muslim, Book 8, Number 3421

Aisha, rapporte qu'un verset disant "que dix tétées d'allaitement rendaient le mariage illégal" se trouve dans le Coran, et que celui-ci a été abrogé par un autre verset disant "cinq tétées d'allaitement", cependant, ni l'un, ni l'autre de ces versets ne se trouvent dans le Coran actuel.

 

Le verset indiquant qu'il doit y avoir cinq tétées a été abrogé textuellement d'où son absence dans le texte coranique. An-Nawawî explique :

L'abrogation des 5 tétées est venu très tard, jusqu'au moment où le Prophète (sws) est mort, et une poignée de personnes récitaient le verset croyant qu'il faisait encore partie du Coran, cela parce qu'il n'ont pas été informés de son abrogation. C'est alors que le Prophète (sws) les a informé que le verset ne doit plus être récité et qu'il a été abrogé.

(An-Nawawî, Sharh Sahîh Muslim, commentaire du Hadîth 2634. Voir aussi, al-Sindi, Sharh Sunan Al Nisa'i, Kitâb, commentaire du Hadîth 3255 et Muhammad Shams al-Haqq al-Adhim Abadi, Awn al-Mabud Sharh Sunan Abu Dâwûd, commentaire du Hadîth n°1765)

IV - Le verset de la lapidation

Allah envoya Muhammad (pbAsl) avec la Vérité; Il lui révéla le Livre et parmi les versets qui lui furent révélés, il y avait le verset relatif à la lapidation. Nous l'avons lu, compris et retenu. C'est pour cela que l'Envoyé d'Allah (pbAsl) fait lapider et que nous avons, après lui, fait aussi lapider. Je crains que dans la suite des temps quelqu'un ne vienne dire: "Par Dieu, nous ne trouvons pas de verset relatif à la lapidation dans le Livre d'Allah"; on tomberait alors dans l'erreur d'abandonner une prescription révélée par Allah. La lapidation, dans le Livre d'Allah, est de droit contre quiconque, homme ou femme, commet l'adultère alors qu'il est marié, quand la preuve est faite par le témoignage, par la grossesse ou l'aveu.

Ce hadith mentionne un verset (au sujet de la lapidation), qui ne peut être trouvé dans le Coran d'aujourd'hui.

 

Pour une raison non élucidée, il se trouve que cette tradition suscite une grande fascination chez les polémistes chrétiens. C'est l'occasion de clarifier les choses. Relisons le matn (texte) dudit Hadith:

Allah envoya Muhammad (pbAsl) avec la Vérité; Il lui révéla le Livre et parmi les versets qui lui furent révélés, IL Y AVAIT le verset relatif à la lapidation. Nous l'avons lu, compris et retenu. C'est pour cela que l'Envoyé d'Allah (pbAsl) fait lapider et que nous avons, après lui, fait aussi lapider. Je crains que dans la suite des temps quelqu'un ne vienne dire: "Par Dieu, nous ne trouvons pas de verset relatif à la lapidation dans le Livre d'Allah"; on tomberait alors dans l'erreur d'abandonner une prescription révélée par Allah. La lapidation, dans le Livre d'Allah, est de droit contre quiconque, homme ou femme, commet l'adultère alors qu'il est marié, quand la preuve est faite par le témoignage, par la grossesse ou l'aveu.

De ce Hadîth, nous retenons les indications suivantes : Oumar (raa) dit que le verset de la lapidation était dans le Coran et qu'il n'y est plus. Il dit ensuite qu'il craint qu'à une époque postérieure, des musulmans n'appliquent pas la peine de la lapidation car ils ne la trouverons pas dans le Coran (en effet, nous ne trouvons pas de verset relatif à la lapidation dans le Saint Coran). Ainsi Oumar indique que le verset de la lapidation ne fait plus partie du Coran (textuellement), mais qu'il faut quand même l'appliquer (cette sentence), car la lapidation fait partie intégrante du Coran (son application).

Hafîz Ibn Hajar al-Asqlani explique: Le verset a été abrogé textuellement, mais son application reste. C'est pour cela que Omar a craint que des personnes ne rejettent l'application de la lapidation comme ce fut le cas de quelques Khawarij et Mu'tazilites. Ibn Hajar, Fathul Bari,  commentaire de Sahih Bukhari 6328.

 

Donc le verset a été abrogé textuellement mais son application reste en vigueur, comme cela est confirmé :

 

Ibn Hajar dit : Oumar Ibn al-Khattab a dit : Lorsque ce verset est descendu j'ai demandé au Prophète (sws) la permission de l'écrire, mais j'ai ressenti comme s'il détestait cela... Rapporté par Ibn Hajar, Ibid, commentaire de Sahih Bukhari 6327  & Ahmed 20613.

 

Ibn Kathîr rapporte : Zayd Ibn Thabît dit : Auparavant nous lisions le verset : "Le vieux et la vieille s'ils commettent l'adultère, lapidez-les". Marwan lui dit : Pourquoi n'a tu pas mit ce verset dans le Coran? Zayd répond : Nous discutions à propos de cela en présence de Omar Ibn Al-Khâttab qui nous a dit : Un homme est venu au Prophète (sws) et lui a demandé de mettre le verset de la lapidation par écrit, mais le Prophète (sws) lui a répondu que cela n'était pas possible. Tafsîr Ibn Kathîr 24.2.

 

Le Prophète Muhammad (sws) ne voulait pas le mettre par écrit simplement parce que ce verset ayant été abrogé de récitation, ne devait pas être inclus au sein du Coran:

 

An-Nawawî dit : Il existe trois types d'abrogations, et parmi ces trois, il en est une qui fait partie de ce qui a été révélé puis a été abrogé seulement textuellement, mais pas juridiquement. C'est le cas de la lapidation. An-Nawawî en commentaire de Sahîh Muslim 2634 & 3201. Voir aussi identiquement le commentaire de al-Adhim Abadi du Hadith 1765 de Abû Dawud. & 3835  & commentaire d'al-Sindi du Hadith 2543 de Sunan Ibn Majah.

 

Ibn Kathîr rapporte : Zayd ibn Thabît dit : Le verset de la lapidation était écrit, puis il a été abrogé textuellement, mais pas sa prescription. Tafsîr ibn Kathîr 24.2.

 

Ibn Kathîr rapporte encore : Ibn Abî Hatem dit : Cela (l'abrogation) signifie que les versets sont élevés comme c'est le cas des deux versets suivants : "Le vieux et la vieille, s'ils commettent l'adultère lapidez-les" et "s'il y avait pour le fils d'Adam deux vallées d'or, il en aurait souhaité une troisième. Tafsîr Ibn Kathîr sourate 2.106

 

En conséquence, il n'y a pas de "verset perdu" ou de "verset manquant" concernant la peine du rajm comme l'imagine Facealislam.

V - Le reniement du père

 

Un autre hadith faisant également référence au verset de la lapidation, contient un verset, omis du Coran actuel:

D'après Ibn Abbas,

 

... Je crains qu'après qu'un long temps se soit passé, quelqu'un dise, 'Par Allah, nous ne trouvons pas le verset du Rajam (la lapidation) dans le Livre d'Allah, ' et ils s'égareront ainsi en oubliant un engagement qu'Allah a révélé. Et la punition du Rajam doit être infligée à n'importe quelle personne mariée (mâle et femelle), qui commet des rapports sexuels illégaux, si la preuve exigée est disponible ou s'il y a confession. Et alors nous avions l'habitude de réciter parmi les versets du Livre d'Allah: 'O peuple ! Ne prétendez pas être la progéniture d'autres que vos pères, car c'est une incrédulité de votre part que prétendre être la progéniture d'autres que votre vrai père' ... " Sahih Bukhari, Volume 8, Book 82, Number 817 

http://www.usc.edu/dept/MSA/fundamentals/hadithsunnah/bukhari/082.sbt.html#008.082.87

 

Hafîz Ibn Hajar al-Asqlani dit dans son commentaire de ce Hadîth : Et alors nous avions l'habitude de réciter parmi les versets du Livre d'Allah" = le verset a été abrogé.

Ibn Kathîr dit : Parmi les verset abrogés il y a le verset : "c'est une incrédulité de votre part que prétendre être la progéniture d'autres que votre vrai père. Tafsîr Ibn Kathîr sourate 33.5

Al- Qurtubî explique : Parmi ce qui a été abrogé seulement textuellement, il y a le verset suivant : "c'est une incrédulité de votre part que prétendre être la progéniture d'autres que votre vrai père". Tafsîr al-Qurtubî sourate 2.106

VI - Le verset sur les martyrs

 

Un autre Hadith indique:

Anas b. Malik a rapporté que le Messager d'Allah (la paix soit sur lui) a invoqué la malédiction, dans la matinée (de prière), durant trente jours sur ceux qui ont tué les compagnons (du Saint Prophète) chez Bi'r Ma'una. Il a maudit (les tribus) de Ri'l, de Dhakwan, de Lihyan, et d'Usayya, qui avait désobéi à Allah et à Son messager (la paix soit sur lui). Anas a dit: Allah l'Exalté et le Grand a révélé (un verset) concernant ceux qui ont été tués chez Bi'r Ma'una, et nous l'avons récité, jusqu'à ce qu'il ait été abrogé plus tard (et le verset était comme ceci): "Annoncez à notre peuple, la bonne nouvelle que nous avons rencontré notre Seigneur, et Il a été satisfait avec nous et nous avons été satisfaits avec Lui ". Sahih Muslim, Book 004, Number 1433

Encore, c'est un verset que l'on ne peut découvrir dans le Coran actuel.

 

Facealislam semble recopier du site "answering-islam.org", des citations dont il ne comprend même pas le sens. Ainsi, il est difficile de prendre ses affirmations au sérieux. Il est clairement dit dans le Hadith suscité que la récitation du verset coranique a été abrogée, d'où le fait qu'on ne puisse, effectivement le "découvrir dans le Coran actuel" :

Anas b. Malik a rapporté que le Messager d'Allah (la paix soit sur lui) a invoqué la malédiction, dans la matinée (de prière), durant trente jours sur ceux qui ont tué les compagnons (du Saint Prophète) chez Bi'r Ma'una. Il a maudit (les tribus) de Ri'l, de Dhakwan, de Lihyan, et d'Usayya, qui avait désobéi à Allah et à Son messager (la paix soit sur lui). Anas a dit: Allah l'Exalté et le Grand a révélé (un verset) concernant ceux qui ont été tués chez Bi'r Ma'una, et nous l'avons récité, jusqu'à ce qu'il ait été ABROGE plus tard (et le verset était comme ceci): "Annoncez à notre peuple, la bonne nouvelle que nous avons rencontré notre Seigneur, et Il a été satisfait avec nous et nous avons été satisfaits avec Lui ". Sahih Muslim, Book 004, Number 1433

Ibn Hajar dit : Le verset a été abrogé. Et il a été rapporté sur l'autorité d'Ahmed sur l'autorité de Ghandar que Sha'abah rapporta dans sa version "puis, ce verset a été abrogé". Ibn Hajar, Fathul Bari, commentaire des Hadîths 3781 & 3782

Ibn Kathîr dit : Ce verset a été abrogé. Tafsîr ibn Kathîr sourate 3.169

At-Tabarî rapporte : "Anas Ibn Mâlik dit : Nous lisions le verset Annoncez à notre peuple, la bonne nouvelle que nous avons rencontré notre Seigneur, et Il a été satisfait avec nous et nous avons été satisfaits avec Lui, puis il a été abrogé". Tafsîr al-Tabarî sourate 2.106

 

 

VII - La Fatiha

 

 

Une autre autorité dans la récitation du Coran était Abdullah Ibn Mas'ud. Mohammed le cite comme l'un des quatre récitateurs qui connaissent le Coran:

 

D'après Masriq:  

Abdullah bin 'Amr a mentionné Abdullah bin Masud et a dit, "[...] j'ai entendu le Prophète disant, 'Prends (apprend) le Coran de ces quatre: 'Abdullah bin Masud, Salim, Mu'adh et Ubai bin Ka'b.' Sahih Bukhari, Volume 6, Book 61, Number 521

 

Ibn Mas'ud fera également la réclamation suivante:

'Abdullah (bin Mas'ud) a rapporté : Par Allah aucun autre que Lui, n'a le droit d'être adoré ! Il n'y a aucune Sourate révélé en le Livre d'Allah dont je ne sache à quel endroit, elle a été révélé ; et il n'y a aucun verset révélé en le Livre d'Allah dont je ne sache, à quel endroit, (il a été révélé). Sahih Bukhari, Volume 6, Book 61, Number 524

Malgré ces mots prétendant connaître l'endroit exact de chaque Sourate et verset, Ibn Mas'ud a omis trois Sourates du Coran actuel, la Sourate Fatiha (Masud la considérait juste comme une prière, non comme une partie intégrante du Coran), et les Sourates Muawwithatayni (la Sourate 113 et 114)

 "L'Imam Fakhruddin a indiqué que les rapports dans certains des livres antiques qu'Ibn Mas'ud a nié que Suratul-Fatiha et les Mu'awwithatayni font partie du Coran, sont embarrassants dans leurs implications... Mais le Qadi Abu Bakr dit "Ce n'est pas solidement rapporté à lui qu'elles ne sont pas une partie du Coran et il n'y a aucun enregistrement d'un tel rapport comme venant de lui. Il les a omises de son manuscrit car il n'a pas approuvé leur écrit (inclusion). Ceci ne signifie pas qu'il les a niés comme faisant partie du Coran. Dans sa vue la Sunnah était que rien ne devrait être inscrit dans le texte (mushaf ) à moins que ce soit commandé par le Prophète ... et il n'avait pas entendu que cela avait été commandé ". As-Suyuti, Al-Itqan fii Ulum al-Qur'an , p.186).

 "... Ibn Hajar al-Asqalani cependant, dans son commentaire sur le Sahih Al-Bukhari (son célèbre Fath al-Baari ), a accepté ces rapports comme bruit, citant les autorités qui ont déclaré qu'Ibn Mas'ud n'inclurait pas ces sourates dans son manuscrit car Mohammed a, à sa connaissance, seulement ordonné qu'elles soient employées en tant qu'incantations contre les forces mauvaises. Il a considéré l'isnad (la chaîne des transmetteurs) pour ce rapport comme totalement sain et à essayer d'harmoniser les rapports contradictoires, proposant qu'Ibn Mas'ud ait accepté la Fatiha et les sourates (113 et 114)  comme ayant véritablement été révélé mais était peu disposé à les inscrire en son texte écrit." John Gilchrist, Jam' Al-Qur'an

 

En fait, l'affirmation d'Ibn Masud que la Sourate Al-Fatiha ne doit pas être inclus en tant qu'élément du texte Coranique, est confirmé par le Coran lui-même:

 

Et nous t'avons donné les sept répétés (les versets) ET le Grand Coran. Sourate 15:87

 

Ce passage distingue les sept versets répétés (c-à-d la Fatiha) du Coran lui-même.

 

L'hadith indique encore:

 

"Yahya m'a rapporté, de Malik de al-Ala ibn Abd ar-Rahman ibn Yaqub that Abu Said, que le mawla de Amir ibn Kuraz lui a raconté que le Messager d'Allah, puisse Allah le bénir et lui accorder la paix, a appelé Ubayy ibn Kab tandis qu'il priait. Quand Ubayy eu fini sa prière, il rejoint le Messager d'Allah, puisse Allah le bénir, et lui accorder la paix, et le Messager d'Allah mit sa main sur sa main, et il avait l'intention de partir par la porte de la mosquée, lorsque le Messager d'Allah, puisse Allah le bénir et lui accorder la paix, a dit, "J'espère que vous ne quitterez pas la mosquée jusqu'à ce que  vous connaissiez une sourate dont Allah n'a pas envoyé de semblable ni dans la Tawrah ni dans l'Injil, ni DANS LE CORAN." Ubayy a dit, "J'ai commencé à ralentir mon pas, dans cet espoir. Alors j'ai dit, 'Messager d'Allah, la sourate que vous m'avez promise!' Il dit, 'Qu'est-ce que vous récitez quand vous commencez la prière?' Je récite la Fatiha (Sourate 1) jusqu'à ce que je sois arrivé à la fin de celle-ci, et le Messager d'Allah, puisse Allah le bénir, et lui accordé la paix, dit 'C'est cette sourate, et c'est les "sept répétés" et le Grand Coran qui m'a été donné.' " Malik Muwatta, Book 003, Number 3.9.39

 

Rapporté par Abu Hurayrah

Quand le Messager d'Allah (paix soit sur lui) a par le passé, demandait à Ubayy ibn Ka'b comment il récitait au moment de la prière, il récita Umm al-Qur'an, et il dit, "Par celui qui tient mon âme entre ses mains, rien de semblable n'a été révélée dans la Torah, l'Injil, le Zabur, OU LE CORAN, et c'est les sept versets répétés et le puissant Coran qui m'a été donné." Al-Tirmidhi, Numéro 654

 

Ces hadiths confirment et affirment clairement que la Fatiha ne fait pas partie du Coran.

 

Facealislam n'a pas saisi le sens du verset 15.87 indiquant que le Prophète (sws) a reçu la sourate al-Fatiha ET le grand Coran. En fait, la sourate al-Fatiha EST les sept répétés, mais aussi le grand Coran. Ceci, Facealislam aurait dû le comprendre si il avait prêté plus d'attention aux hadîths qu'il cite:

                 

"...J'ai commencé à ralentir mon pas, dans cet espoir. Alors j'ai dit, 'Messager d'Allah, la sourate que vous m'avez promise!' Il dit, 'Qu'est-ce que vous récitez quand vous commencez la prière?' Je récite la Fatiha (Sourate 1) jusqu'à ce que je sois arrivé à la fin de celle-ci, et le Messager d'Allah, puisse Allah le bénir, et lui accordé la paix, dit 'C'est cette sourate, et c'est les "sept répétés" et le Grand Coran qui m'a été donné". Malik Muwatta, Book 003, Number 3.9.39

Quand le Messager d'Allah (paix soit sur lui) a par le passé, demandait à Ubayy ibn Ka'b comment il récitait au moment de la prière, il récita Umm al-Qur'an, et il dit, "Par celui qui tient mon âme entre ses mains, rien de semblable n'a été révélée dans la Torah, l'Injil, le Zabur, ou le Coran, et c'est les sept versets répétés et le puissant Coran qui m'a été donné." Al-Tirmidhi, Numéro 654

 

Le verset 87 de la sourate 15 n'indique pas que le Prophète Muhammad (sws) a reçu les sept répétés en plus du grand Coran, mais que la sept répétés sont le grand Coran. Ainsi, la première sourate du Coran qui s'appelle la Fatiha, est appelée "les sept répétés" mais aussi "le grand Coran" ou "le Coran puissant". Tels sont ses qualificatifs.  Reste maintenant les hadiths qui disent que la sourate al-Fatiha n'a pas d'équivalence dans le Coran. Si la sourate al-Fatiha fait bien partie du Coran, comment le Coran peut-il citer une sourate en dehors de lui-même ? En fait, c'est simplement la terminologie usitée dans ledit hadîth qui a abusé Facealislam.

 

2.98

[Dis :] "Quiconque est ennemi d'Allah, de ses anges, de Ses messagers, de Gabriel et de Michaël... [Allah sera son ennemi] car Allah est l'ennemi des infidèles".

 

Les anges de Dieu sont distingués de Gabriel et de Michaël. Pourtant, il est notoire que dans la théologie islamique, Gabriel et Michaël sont des anges de Dieu.

 

55.68

Ils contiennent des fruits, des palmiers, et des grenadiers

 

Les fruits sont distingués des grenadiers. Or, les grenadiers font partie des fruits.

 

Conséquemment, la distinction que le Coran élabore à propos de la sourate al-Fatiha, est tout à fait normale du point de vue coranique. Il n'existe donc pas dans tout le Coran, une sourate semblable à celle de la Fatiha :

Le Prophète (sws) a dit : "Dieu n'a pas révélé dans la Thora ni dans l'Evangile ce qui est identique à la mère du Coran, et elle est les sept que l'on répète, et elle est divisée entre Moi et Mon serviteur, et  Mon serviteur a ce qu'il a demandé". Hadith authentique rapporté par al-Tarmidhi, n°3050 et An-Nassaï, n°905.

 

Remarquez que Facealislam reconnaît ailleurs * que le Coran peut être distingué de ses versets:

 

Dans le second passage bien que tilka soit employé (féminin de dhalika), il ne se rapporte pas au Coran en tant que livre, mais aux versets:

 

Alif-lam-ra tilka ayatu alkitabi almubeenu. Sourate 12:1

 

Ce qui constitue une nuance importante, le Coran distinguant lui-même des versets de lui-même:

 

Et nous t'avons donné les sept répétés (les versets) ET le Grand Coran. Sourate 15:87

 

Egalement l'hadith indique:

 

"Yahya m'a rapporté, de Malik de al-Ala ibn Abd ar-Rahman ibn Yaqub that Abu Said, que le mawla de Amir ibn Kuraz lui a raconté que le Messager d'Allah, puisse Allah le bénir et lui accorder la paix, a appelé Ubayy ibn Kab tandis qu'il priait. Quand Ubayy eu fini sa prière, il rejoint le Messager d'Allah, puisse Allah le bénir, et lui accorder la paix, et le Messager d'Allah mit sa main sur sa main, et il avait l'intention de partir par la porte de la mosquée, lorsque le Messager d'Allah, puisse Allah le bénir et lui accorder la paix, a dit, "J'espère que vous ne quitterez pas la mosquée jusqu'à ce que  vous connaissiez une sourate dont Allah n'a pas envoyé de semblable ni dans la Tawrah ni dans l'Injil, ni dans le Coran." Ubayy a dit, "J'ai commencé à ralentir mon pas, dans cet espoir. Alors j'ai dit, 'Messager d'Allah, la sourate que vous m'avez promise!' Il dit, 'Qu'est-ce que vous récitez quand vous commencez la prière?' Je récite la Fatiha (Sourate 1) jusqu'à ce que je sois arrivé à la fin de celle-ci, et le Messager d'Allah, puisse Allah le bénir, et lui accordé la paix, dit 'C'est cette sourate, et c'est les "sept répétés" et le Grand Coran qui m'a été donné.' " Malik Muwatta, Book 003, Number 3.9.39

 

Et,

 

Rapporté par Abu Hurayrah

 

Quand le Messager d'Allah (paix soit sur lui) a par le passé, demandait à Ubayy ibn Ka'b comment il récitait au moment de la prière, il récita Umm al-Qur'an, et il dit, "Par celui qui tient mon âme entre ses mains, rien de semblable n'a été révélée dans la Torah, l'Injil, le Zabur, ou le Coran, et c'est les sept versets répétés et le puissant Coran qui m'a été donné." Al-Tirmidhi, Numéro 654

 

Grammaticalement, le Coran peut donc citer des versets en dehors de lui-même.

 

 

Note: Cette polémique sur le sens du verset 2.2 a été réfutée ici.

 

 

Pour ce qui est des traditions authentiques prouvant que la Fatiha fait partie du Coran, elles sont plus que légions. Nous nous contentons d'en citer un poignée.

 

 …le Prophète (sws) a dit : Ne t'informerai-je pas de la plus grande sourate du Coran avant que je sorte de la mosquée ? Le Prophète (sws) s'est donc préparé pour sortir de la mosquée, je lui est donc rappelé qu'elle était cette sourate, il m'a dit : "Louange à Allah Seigneur de l'univers", elle est les sept répétés et le grand Coran que j'ai reçu.Sahih Bukhari Volume 6, Book 60, Number 1

 

 

Et l'expression "louange à Allah Seigneur de l'univers" c'est la sourate al-Fatiha :

 

Le Prophète (sws) dit : "Louange à Allah", c'est la mère du Coran et la mère du livre, et les sept que l'on répète. Rapporté par al-Tarmidhi, n° 3049

 

Si Facealislam avait lu le même Hadîth rapporté par al-Bukhari, il aurait sans doute compris que la sourate dont parlait le Prophète (sws) faisait partie du Coran.

 

Sahih Muslim 4080. 

D'après Abou Sa'îd Al-Khoudri (que Dieu l'agrée), un groupe de compagnons de l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) étaient en voyage. Arrivés dans une tribu arabe, ils demandèrent l'hospitalité qui leur fut refusée. Puis, ils leurs dirent : "Y a-t-il parmi vous qui sait exorciser? Car le chef de cette tribu a été piqué, -ou il est blessé". Un des compagnons répondit : "Oui, je peux l'exorciser". Cet homme alla voir le chef et récita alors la première sourate du Coran "Mère du Livre (Al-Fâtiha)"...

 

Sahih Muslim 685. 

Abû Qatâda (que Dieu l'agrée) a dit : "Durant les deux premières rak'a des prières de zhuhr et de 'asr, le Prophète récitait le premier chapitre du Coran (Al-Fâtiha) et deux autres sourates. Parfois, il récitait les versets de vive voix. Il allongeait la première rak'a de la prière de zhuhr, et en raccourcissait la seconde. Il faisait de même pendant les deux rak'a de la prière de subh (du matin)".

 

Ibn Taymiyya dit : C'est comme l'a dit Muhammad Ibn Ishâq : "Abân Ibn Sâlih nous rapporte également de Mujâhid qui dit : J'ai exposé le Coran à Ibn Abbâs, trois fois,depuis celle qui ouvre [la fâtiha] à sa [sourate] qui clôture. Je l'arrêtais à chacun de ses versets et je le questionnais sur celui-ci. Ibn Taymiyya, Introduction aux fondements de l'exégèse du Coran, Editions Sabil, 2004, page 152.

VIII - Les Sourates Al-Khal et Al-Hafd

 

Un exemple, est Ubay Ibn Kab, le meilleur des récitateurs du Coran, qui a inclus dans son Coran, deux sourates (la Sourate al-Khal et la Sourate al-Hafd), que l'on ne trouve pas dans le Coran d'aujourd'hui

Normal qu'elles n'y soient plus puisque qu'elles ont été abrogées.

De même, parce que certains versets avaient été abrogés sur ordre de Dieu au Prophète mais que certains Compagnons n'en avaient pas eu connaissance, la copie préparée par Ubayy contient deux courtes sourates relevant de cette catégorie : al-Khal' et al-Hafd (al-Itqân, p. 202 et pp. 205-206).

Source : http://www.maison-islam.com/article.php?id=183

Cheikh Achinghiti a dit dans ses notes sur « Oussoul al Fiqh » : 

« L'avis le plus véridique est que le Coran peut être abrogé par la Sunna transmise par un groupe de gens à qui il est impossible de les qualifier tous de menteurs. Ainsi le verset qui parle de cinq allaitements a été abrogé par la Sunna répondant au critère précédant. C'est aussi le cas de sourate Al Khoul' et sourate Al Hiqd ».

http://www.islamweb.net/ver2/Fatwa/ShowFatwa.php?lang=f&Id=74400&Option=FatwaId

 

Omar ibn al-Khattab nous informe que Ubay continuait de réciter tout le Coran que lui avait appri le Prophète (sws), mais il n'a pas pris en compte la partie qui était abrogé : 

Omar ibn al-Khattab dit : Le meilleur parmi nous, en lecture du Coran, est Oubayy ibn Ka'b, et en matière de droit, Ali ibn abi Talib. Cependant nous ne tenons pas compte de l'avis de Oubayy (en matière de Coran) parce qu'il dit : je ne délaisse rien de ce que le Prophète (sws) a dit, alors que Dieu le Très Haut dit : "Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier" (sourate 2, verset 106). Sahih Bukhari, livre de l'interprétation du Coran, chapitre 7, numéro 4481.

Ceci montre bien pourquoi les deux sourates que récitait Ubay avaient été abrogés. 

IX - La phrase de 'Umar Ibn al-Khattâb

 

 

 

En conclusion, nous terminerons en répétant les mots du Calife Umar:

 

Il est rapporté d'Ismail, d'ibn Ibrahim, de Ayyub, de Naafi, qu'Ibn Umar al Khattab a dit: "Que personne d'entre vous ne dise 'J'ai acquis la totalité du Coran'. Comment sait-il qu'il a tout, LORSQU'UNE GRANDE PARTIE DU CORAN A DISPARU? Dites plutôt 'J'ai acquis ce qui a survécu' " As-Suyuti, Al-Itqan

 

 

Oumar n'a jamais dit cela comme l'explique Sheikh Gibril Fouad Haddad.

 

Les mots utilisés par 'Umar pour les termes traduits par "acquis," "disparu" et "ce qui a survécu"ci-dessus étaient—je le cite de mémoire—respectivement "ahattu" (J'ai compris/englobé), "faatahu" (lui a échappé) et "ma tayassara minhu" (toute la partie de lui qui a été facilitée). Le véritable sens des paroles de 'Umar est :

 

"Que personne ne dise: j'ai englobé l'ensemble du Coran [=sa signification]. Comment peut-il tout connaître de lui alors qu'une grande partie du Coran lui échappe? Plutôt, qu'il dise: J'ai englobé toute la partie de celui-ci, qui a été facilitée [pour moi de comprendre]."

 

Ibn `Umar était célèbre pour sa rigueur en s'abstenant d'interpréter le Coran, et il critiqua même l'interprétation d'Ibn Abbâs au début, puis accepta son autorité. Il ne se referait pas à la collecte du Coran ! Mais seulement à l'éthique de l'exégète, dans la même ligne que ce que Ibn Abbas a dit tel que relaté par al-Tabari et cité par al-Suyuti et al-Zarkashi: "Il y a des versets du Coran ambigus dont personne ne sait le sens en dehors d'Allah . Quiconque affirme qu'il en connaît le sens, est un menteur." (Source)

X - Les Chi'ites et le Coran

Facealislam soulève aussi ce sujet. Toutefois, nous l'avons déjà traité (*, *), inutile donc de rabâcher. Au demeurant, il peut être intéressant de mentionner que Facealislama mis en ligne sur son site un texte écrit par le Dr. William Campbell et l'a qualifié de "merveilleux travail" (en fait, il n'est en rien *) :

Ceci est une étude qui se veut exhaustive qui aura pour thème comme son titre l'indique, ce que pense le Coran de l'Evangile et de la Torah, elle est réalisée principalement et composée du merveilleux travail accomplit par le Dr William Campbell qui s'est évertué à prendre en compte tous les versets coraniques relatifs à la Torah et l'Evangile (Facealislam, Que pense le Coran de la Thora et de l'Evangile ?, source)

 

 

Eh bien, dans son "merveilleux travail", Mr Campbell écrit entre autres:

L'histoire chrétienne et profane confirme l'existence des divergences et des combats sanglants entre chrétiens. L'Eglise Copte d'Egypte fut déclarée hérétique par les Eglises Romaine et Byzantine. Pourtant elles s'appuyaient toutes deux sur la même Bible ; il en est d'ailleurs de même entre les chiites et les sunnites, qui, bien qu'étant tous deux des mouvements musulmans et possédant le même Coran, ne s'en sont pas moins violemment combattus. (Ibid)

 

Si ce travail est si "merveilleux" pourquoi Facealislam ne tient-il pas compte des indications qu'il contient au lieu de les renier ?

Aussi, Facealislam mentionne les variantes du Coran. Cependant, il est notoire que le Coran a été révélé au Prophète Muhammad (asws) en sept variantes, ce n'est pas nouveau. Pour plus à ce sujet:

Source : http://islampaix.blog4ever.com/blog/lirarticle-145578-966700.html