Le Prophète (sws) et l’épilepsie

Le Prophète (sws) et l’épilepsie

Collectif Sahab Ed-Dine

Création : 12/08/2010

Modification : 21/01/2011


Les mythes particulièrement pesants ont la vie dure. D’après les orientalistes et bons nombres de détracteurs, le Prophète (sws) aurait été atteint d’épilepsie et n’aurait eut aucune révélation. Mais, ils n’ont ni jugé l’Envoyé de Dieu à sa juste valeur ni été honnêtes intellectuellement.

Il demeure aberrant de retrouver des gens soutenir cette thèse, surtout lorsqu’elle fut déjà réfutée maintes et maintes fois.

Notre but, si Dieu le veut, sera de démontrer que le Prophète (sws) recevait une révélation des cieux, ou tout du moins pour les sceptiques, montrer qu’il ne présentait aucun des symptômes de l’épilepsie lorsqu’il recevait la Révélation. Pour cela, nous allons faire ce que ces gens n’ont jamais fait et que tout esprit honnête aurait fait dans de telles circonstances : comparer les symptômes de la Révélation tels qu’ils sont décrits par la tradition avec ceux qui résultent d’une crise d’épilepsie.

Si les symptômes concordent, nous reconnaîtrions alors que ces personnes avaient raison, mais s’ils ne concordent pas, nous serions obligés de confirmer la malhonnêteté intellectuelle des détracteurs de Muhammad (sws).

1. Les causes de l’épilepsie ont pour origine le cerveau

Ces crises mettent d'emblée en jeu les deux hémisphères du cerveau.

Crises tonico-cloniques

Aussi appelées grand mal, elles sont très spectaculaires. Elles débutent par un cri inaugural, s'en suivent perte de connaissance, chute et parfois morsure de la langue. Ensuite, on observe des contractions toniques puis cloniques des quatre membres, du tronc et de la tête(7). Après quelques minutes, le malade reprend connaissance.

Crises myocloniques

Ce sont de brèves secousses en salves d'un ou de plusieurs membres ou du tronc. Contrairement aux autres crises généralisées, le patient ne perd pas connaissance, sauf si la crise se transforme en une crise généralisée(7).

Crises de type absence

Elles se résument à une rupture de contact de quelques secondes. Le malade, le plus souvent un enfant, stoppe l'activité en cours, reste immobile, le regard dans le vague et ne réagit pas à l'appel. A la fin de la crise, il retrouve spontanément toute sa conscience, reprend habituellement l'activité en cours, sans se souvenir de l'épisode. Ce genre de crises peut être favorisé par l'hyperventilation.

Spasmes infantiles

Caractérisées par la flexion brusque des bras et du tronc en avant avec extension des jambes, les crises ne durent que quelques secondes, mais récidivent de nombreuses fois par jour(8). Ne survenant que pendant les 5 premières années de la vie, elles sont ensuite remplacées par d'autres types de crises épileptiques. On observe parfois un retard de développement de l'enfant(8).

(Ce passage ne concerne pas le Prophète (sws), car crise d’enfant.)

On distingue des crises partielles simples des crises partielles complexes. Au cours des crises partielles simples, la conscience du sujet reste intacte alors que dans le second cas, la conscience est altérée : on observe alors une rupture de contact avec l'environnement. Toutefois,une crise partielle simple peut évoluer vers une crise partielle complexe. L'une et l'autre peuvent évoluer vers une crise tonico-clonique. On parle alors de crise partielle secondairement généralisée.

Les signes cliniques s'expliquent directement par l'origine des décharges électriques et peuvent être très variés(9). Ainsi, des troubles de la vue peuvent se rencontrer dans les crises occipitales sous forme de vision floue, amputation d'une partie du champ visuel ou halos. Des troubles de l'audition sont fréquents dans les crises temporales : airs de musique, bourdonnements, etc. Des troubles du langage se rencontrent dans les crises temporo-pariétales :manque du mot ou impossibilité à parler.

Les crises partielles complexes sont souvent précédées d'une aura. Pendant la crise, le patient a le regard fixe, effectue des mouvements automatiques sans but, émet des sons inintelligibles, sans comprendre ce qui est dit et sans répondre aux ordres simples. Même si la conscience est altérée, les patients gardent néanmoins une certaine perception de l'environnement. Entre les crises,de nombreux patients développent des comportements étranges, tels qu'une religiosité excessive ou une extrême dépendance envers les autres(10).

Sources :

(7) Beers M. Epilepsie. Dans : Manuel Merck - 4ème édition,d'Après, 2008, p. 1822 - 34.

(8) Beers M. Epilepsie. Dans : Manuel Merck - 4ème édition,d'Après, 2008, p. 1822 - 34.

(9) Landré E. Comment se reconnaît une crise d'épilepsie ? Dans : Epilepsies - Guide à l'usage des patients et de leur entourage.Bash, 2005, p. 52 -3.

(10) Beers M. Epilepsie. Dans : Manuel Merck - 4ème édition,d'Après, 2008, p. 1822 - 34.

Source: http://www.gsk.fr/gsk/votresante/epilepsie/symptome.html

2. Comparaison des Symptômes

Il y a certains points qui peuvent être utilisés par les détracteurs dans le texte ci-dessus, mais pour anéantir toute argumentation de leur part, nous allons mettre sous forme de tableau les différents symptômes perceptibles lors d’une crise dans une colonne, et mettre dans l’autre colonne, les symptômes de la Révélation. Pour l’épilepsie, nous mettrons les symptômes généraux indiqués ci-dessus trouvables dans les différentes sortes de crise.

                            

Révélation

Crise d’épilepsie

- sueur, transpiration même en periode de grand froid (Hadith n°2 du Sahih al-Bukhari)

- poids très lourd (sa chamelle tombait à terre sous le poids du Prophète (sws) lorsqu’il avait une révélation sur elle.)

- légers tremblements

- perception de sons de cloche quelques fois ou de bourdonnements

- récitation de la révélation coranique juste après avec pleine mémoire de ce qui lui était parvenu

- 114 Sourates (chapitres), plus de 6000 versets, près de 80000 mots et environ 330000 lettres. Mais aussi code de Loi, informations sur d’anciens peuples, de différentes anciennes révélations passées pourtant tout ce texte fut dicté par un analphabète.

- vision de l’Ange Gabriel (as) par lui et par ses Compagnons ou femmes (comme ‘Aicha (raa) par exemple)

- pâleur ou rougeur du visage (le Prophète (sws) demandait qu’on le couvre d’un voile lors de la révélation)

- crie

- chute

- morsure de langue

- perte de connaissance ou non

- contractions des membres, du tronc et de la tête

- secousses

- immobilisation

- regard vide

- aucune réaction ni attention à ce qui l’entoure

- rupture de contact avec l’environnement

- aucun souvenir de la crise

- troubles de la vue et de l’audition : vision floue et air de musique ou bourdonnements

- impossibilité de se faire comprendre en parlant

- mouvement automatique sans but

- émission de son inintelligible

- comportement étranges

[les points suivants proviennent d’une autre source “Muhammad le Prophète calomnié” de Nabil Luqa Bébawi, savant chrétien copte]

- émission de sécrétions prêt de la bouche

- apparition de bleus

- migraine

- envie de dormir

- besoin d’aide lors d’une crise à cause des risques de chute ou autre

- incontinence

Voici un résumé de ces points de la révélation et la différence avec une crise d’épilepsie par Malek Bennabi :

« En effet, chaque révélation s'accompagnera, chez lui, de symptômes particuliers. Par la suite, il confiera à ses compagnons, qu'au moment où le phénomène va se manifester, il entend un bourdonnement annonciateur : parfois semblable à celui d'un essaim d'abeilles se ruant hors de la ruche et parfois plus métallique comme un tintement de cloche. [...]

D'autre part, ses compagnons pouvaient remarquer chaque fois, que la "révélation" se manifestait, la soudaine pâleur suivie d'une rougeur congestionnée du visage chez Mohammed. D'ailleurs, lui-même s'en rendait compte puisqu'il ordonnait qu'on lui couvrît la tête d'un voile, chaque fois que le phénomène avait lieu. [...]

Cette précaution ne signifie-t-il pas que ce phénomène était indépendant de la volonté de l'homme puisque celui-ci se trouvait momentanément paralysé, incapable de se couvrir la face lui-même et gémissant dans un état extrêmement douloureux comme l'a noté la tradition ? [...]

S'emparant de ces indices physiologiques, certains critiques se hâtent d'y reconnaître les symptômes de l'épilepsie [...]

Les symptômes physiologiques eux-mêmes ne sont pas propres à un diagnostic de l'épilepsie, laquelle déclenche une paralysie convulsive chez le sujet, privé momentanément de ses facultés intellectuelles et notamment physique. Or chez Mohammed seul le visage est congestionné : l'homme gardant par ailleurs une attitude normale, et de toute façon, une liberté intellectuelle bien marquée, au point de vue psychologique, par le fait que Mohammed utilise parfaitement sa mémoire pendant la crise même. Or chez un épileptique, la crise abolit notamment la mémoire et la conscience »

Source: Malek Bennabi, “Le Phénomène Coranique”, p.77

Dans le tableau des symptômes comparés, il n’y a qu’un seul véritable points hormis, peut être, le tremblement que l’on peut associer aux secousses de l’épileptique, mais ceci et loin d’être sûr puisqu’il y a un monde entre la secousse corporelle et le léger tremblement que ressentait le Prophète (sws). Donc, il n’y a que le son de cloche et les des bourdonnements qui peuvent être utilisées. Le son de cloche ou “Jaras” en arabe, signifie “clochette que l’on suspend au cou des animaux”, mais qui peut être lu “Jars” ce qui signifierait bruissement des ailes.

(cf. note de bas de page sur le Hadith n°2 du Sahih al-Bukhârî, éditions Maison d’Ennour 2007, Tome 1, p.8). Cela serait donc contraire à l’air de musique mentionné comme symptôme de l’épilepsie

3. Conclusion

Nous avons bien vu que le Prophète (sws) était conscient au point de demander lors de la révélation même, un voile pour cacher son visage. Il était capable de réciter la révélation juste après et ce pendant 23 ans. Comment une chamelle peut-elle s’affaisser à ce point lorsque le prophète (sws) recevait la Révélation quand il était dessus alors que nous savons qu’elle est capable de supporter un énorme poids sur son dos ?

De même, nous pouvons poser d'autres questions pertinentes :

Il apparaît clairement que l’épilepsie et la révélation n’ont rien en commun. Scientifiquement parlant, le Prophète (sws) ne fut aucunement pris de crises d’épilepsies.

Non, il faut garder les pieds sur terre et ne pas conjecturer pour rien. Cette réponse suffit à retirer cette allégation à son encontre.

Dieu Sait Mieux ce qu’il en est ! Wa Allahou a’lem

Bonus Game : Jésus était-il victime d’épilepsie ?

Nous allons voir dans la Bible :

Luc 22

40 Lorsqu'il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit: Priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation.

41 Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et, s'étant mis à genoux, il pria,

42 disant: Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne.

43 Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier.

44 Etant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre.

Ce verset est inapplicable à une personne qui croit que Jésus est Dieu, car il est décrit d'une façon si humiliante qu'il a été supprimé de plusieurs manuscrits.

La Bible Annotée :

-Les versets #Lu 22:43,44 manquent dans quatre majuscules, dont B et A, dans trois minuscules et dans quelques versions anciennes; dix manuscrits les marquent d’un signe de doute; enfin quelques Pères de l’Eglise, Hilaire de Poitiers, Jérôme, Epiphane, déclarent que ces versets ne se trouvaient point dans plusieurs manuscrits grecs et latins.

Ces témoignages et le fait que Matthieu et Marc ne mentionnent ni l’apparition de l’ange ni la sueur de sang, ont inspiré à quelques exégètes la pensée que ce récit était dû à une tradition postérieure à la rédaction de notre évangile.

Mais, d’autre part, Sin., D et dix majusc. ont  #Lu 22:43,44; ils se trouvent également dans l’Itala et la version syriaque. Et ce qui paraîtra décisif, c’est que des Pères de l’Eglise aussi rapprochés de l’âge apostolique que Justin et Irénée citent  #Lu 22:44.

M. Godet remarque avec raison qu’ils ont pu être retranchés, parce que les faits qu’ils rapportent ne se trouvent pas dans Matthieu et Marc, et qu’ils semblaient contraires à la divinité de Jésus. Aussi Tischendorf, Tregelles, Westcott et Hort ont-ils conservé les deux versets dans leurs éditions.

Bible Annotée sur Luc 22.44.

ACEBAC :

Ce verset montre tellement que l'obéissance de Jésus a été déchirante, que certains manuscrits anciens l'ont supprimé (de même que le verset précédent), jugeant que cela n'était pas compatible avec la foi au Fils de Dieu. En fait, c'est jusque dans le plus pénible de nos combats, celui que nous livrerons tous contre la mort, que Jésus a été semblable à nous.

Commentaires de l'ACEBAC sur Luc 22.44

La Bible de Jérusalem :

Bien qu'omis par quelques bon témoins, les vv. 43-44 sont à maintenir. Attestés dès le IIe siècle par de nombreux témoins, ils présentent le style et la manière de Luc. Leur omission s'explique par le souci d'éviter un abaissement de Jésus jugé trop humain.

Notes de la Bible de Jérusalem sur Luc 22.44.

La TOB :

Plusieurs témoins anciens de grande valeur omettent les vv. 43-44, sans doute parce qu'ils les jugent incompatibles avec la divinité de Jésus.

Notes de la Traduction Oecuménique de la Bible sur Luc 22.44.

Jésus était-il atteint de crise d’épilepsie ? Voila le triste raisonnement des orientalistes...