Les attaques orientalo-mythologiques à l'encontre du Prophtete (saws)
Au Nom de Dieu, Clément et Miséricordieux
« …Et que la paix soit sur quiconque suit le droit chemin ! »
Saint-Coran, Sourate 20 Verset 47
Les attaques "orientalo-mythologiques" à l'encontre du Prophète(saws)
« Les invectives que l’on t’adresse (ô Mohammed), ne sont pas différentes de celles dont on accablait les Prophètes qui t’ont précédé, mais certes Dieu qui pardonne, inflige aussi des supplices terribles » (Coran 41.43).
Dante - Voltaire
« De tous les grands hommes du monde entier, aucun n’a eu autant de détracteurs que Mahomet ». Ce n’est pas un musulman qui l’affirme, mais un religieux chrétien, auteur de nombreux ouvrages sur l’Islam.
Il est absolument impossible de recenser toutes les attaques dont a été victime le Prophète au long de ces quatorze siècles. Des dizaines de volumes ne suffiraient pas à épuiser le sujet. Aussi, nous avons choisi d’évoquer quelques exemples d’hostilité manifestée par les Occidentaux envers un homme, qui a voulu partager sa foi avec le reste de l’humanité. On constate d’emblée que le comportement réservé au Prophète Mohammed a été le lot de tous les autres Prophètes qui l’ont précédé. C’est bien ce qui fait la force de l’Islam, religion qui ne déroge pas à une tradition ancestrale et coutumière.
Cependant, ce qui semble être devenu routinier, c’est la tendance à dénigrer un Prophète, tant de siècles après sa disparition. Elle démontre la profondeur des rancoeurs accumulées durant tout ce temps et constitue un exemple unique d’une hostilité tenace mais toujours vivace.
De tels ressentiments ont été exploités par le poète italien Alighieri Dante (1265 – 1321) qui avait cru faire preuve de bon goût, dans sa « Divine Comédie », en condamnant le Prophète Mohammed à l’enfer éternel. Il est vrai, la rumeur publique aidant, qu’il n’avait vu en lui qu’un semeur de scandales et de schismes. Nous avons déjà évoqué les croyances ridicules circulant en Europe au Moyen-Âge qui prenaient Mohammed pour un hérétique ayant abjuré le Christianisme afin de fonder une secte dissidente.
Sous l’attrait du parfait justicier, Dante propageait une méthode diabolique qui rencontra un succès commode auprès des foules ignares. Il a pu faire rire des gens faciles tant que ses attaques restaient cantonnées au Prophète. Mais le rire jaunissait à mesure qu’il portait ses incriminations contre ses nombreux ennemis, dont beaucoup bénéficiaient d’un illustre prestige. Il devint franchement mauvais lorsque le pape Boniface VII en personne fut prédestiné à son tour au supplice de la géhenne, comme un vulgaire criminel.
Les règles du jeu n’étaient plus respectées. Que le Prophète subisse la damnation éternelle, soit, c’était de bonne guerre et dans la logique de l’enseignement chrétien de l’époque. Mais, sacrilège, que le pape soit condamné à l’enfer, voilà qui n’était du goût de personne.
L’œuvre de Dante fut bien entendu, mise à l’index et son auteur, condamné au bannissement perpétuel, finit ses jours en exil (Ravenne 1331).
Admiré pour ses attaques contre le Prophète de l’Islam, il ne devint misérable aux yeux de ses puissants concitoyens que pour avoir appliqué le même raisonnement au pape. « Deux hommes seront aux champs, avait prédit Jésus, selon Matthieu, l’un est pris, l’autre laissé ». C’est avec une mesure pareille que l’Eglise prononça son jugement contre Dante : Deux hommes, deux poids, deux mesures. L’équité aux deux visages.
Un autre cas typique de manipulation historique est incarné de façon peu reluisante par l’écrivain français Voltaire (1694 – 1778). Considéré en Europe comme le Prince de l’esprit et des idées philosophiques, ou encore l’homme universel et le champion de la tolérance, il fut loin de porter ses titres avec une égale constance. Il est vrai que de l’un ou de l’autre côté de la barrière, les sentiments peuvent différer. Ils n’expliquent pas, en tout état de cause, la hargne et la mauvaise foi qui ont présidé à la rédaction de sa tragédie intitulée : « Mahomet ou le fanatisme ».
Le titre en dit long d’ailleurs sur l’orientation du sujet. Usant de provocations répétées, l’auteur tenta de miner les fondements de la religion musulmane. Il s’ingénia à déformer le portrait du Prophète en le présentant sous les traits d’un homme sanguinaire, fanatique, ne reculant devant aucune intrigue pour satisfaire ses désirs.
On peut tenir pour assuré, qu’étant conscient de l’immense portée du Message coranique, Voltaire essaya d’en réduire l’importance en dénigrant celui qui en a été le propagateur. Il s’y en employa d’une manière indigne. Dans sa reconstitution historique, il déforma les faits évidents afin de consolider la trame de son récit.
A sa méconnaissance (supposée ou réelle), de la vie du Prophète, il ajouta une volonté délibérée de dénaturer les traits d’un homme dont le prestige devait le complexer profondément. Il est alors apparu que le champion de la tolérance (et de l’opportunisme), maniait mieux que quiconque le fanatisme qu’il reprochait au Prophète. Pour être dans les bonnes grâces de l’Eglise, il dédia son ouvrage au pape Benoit XIV, lequel lui envoya sa bénédiction en retour.
Le public toujours prêt à s’enflammer pour une nouvelle croisade, applaudit des deux mains la pièce qui fut jouée dans de nombreuses salles européennes.
Mais Voltaire mit tant de hargne dans ses attaques, qu’il s’attira en réaction, les critiques d’autres personnalités qui ne partageaient pas son extrémisme, comme Napoléon Bonaparte. L’empereur loin d’être un défenseur de l’Islam, et qui a couvert les pires excès lors de la « campagne d’Egypte », a réagi violement contre ces écrits : « Mahomet a été l’objet de sa plus vive critique dans le caractère et dans les moyens. Voltaire avait ici manqué à l’histoire et au cœur humain, constatait l’Empereur. Il prostituait le grand caractère de Mahomet par les intrigues les plus basses. Il faisait agir un homme qui avait changé la face du monde, comme le plus vile scélérat, digne au plus du gibet.
Les hommes qui ont changé l’univers, poursuivait l’Empereur, n’y sont jamais parvenus en gagnant les chefs mais toujours en remuant les masses. Le premier moyen est du ressort de l’intrigue et n’amène que des résultats secondaires, le second est la marque du génie et change la face du monde»
La reconnaissance par Napoléon Bonaparte du grand caractère de Mohammed et de son génie universel « qui ont changé la face du monde » est un hommage volontaire rendu au Prophète. Ce point de vue est celui d’un homme qui avait une vision autrement plus appropriée des réalités historiques que celle de Voltaire. Il suffit à déconsidérer complètement les accusations insensées et injustifiées, du « Prince de l’esprit ».
Bien que quatre siècles séparent Dante et Voltaire, il est intéressant de noter la similitude de leurs destins. Plus que Dante, Voltaire reçut les honneurs de l’Eglise avant de voir ses œuvres les plus contestées, mises à l’index par ses propres protecteurs !
Deux contemporains
« Après tout, c’était un homme d’entre les hommes, soumis à nos défaillances, disposant de nos pouvoirs, Mohammed notre frère »
Celui qui s’exprime de la sorte, en conclusion de son livre, n’est autre que l’orientaliste Maxime Rondinson. On l’aurait cru doué de facultés normales pour apprécier convenablement l’ordre des choses et c’est bien l’impression qu’il donne de sa personne. Le détachement de soi est le garant d’une impartialité qui fait souvent défaut chez les orientalistes. Mais peut-être serait-il présent chez cet auteur ?
Combien de fois n’a-t-on pas constaté le dérèglement des facultés intellectuelles sous le poids de la haine, du fanatisme et de l’ignorance, pour ne pas nous en méfier systématiquement ? « Non, affirme avec force l’auteur, qui ajoute que la critique européenne a peut-être eu tort sur certains points, mais pour la critiquer, il faut l’étudier et ne réfuter ses démarches que sur la même base ».
Nous nous sommes donc conformés aux prescriptions de l’intéressé et mis à l’étude de l’un de ses ouvrages précédemment cité.
Dès les premières feuilles, et en avant-propos, l’auteur se découvre en affirmant qu’il est athée, c’est son droit.
Il ajoute en substance, qu’il nie l’existence de Dieu, réfute l’apostolat du Prophète et rejette l’origine divine du Coran. C’est encore son droit. Mais de là à faire croire à sa prétendue neutralité dans un domaine qu’il renie, qu’il exècre et qu’il combat, c’est se nourrir d’illusions. L’ouvrage est d’ailleurs le reflet fidèle de ses pensées les plus intimes. Et elles sont édifiantes. Un volumineux chapelet d’injures, de calomnies et de mensonges.
Dans son aversion pour l’Islam, Rodinson est allé jusqu’à citer plusieurs « libres penseurs musulmans » qui auraient écrit des livres qu’on peut traduire par l’anti-Coran (Mo-âradat al Qor’an), afin de contrebalancer l’influence du Texte Sacré. Rodinson ignore-t-il donc qu’il n’existe pas de libres penseurs musulmans ? Pas plus, du reste, que de libres penseurs chrétiens ! La libre pensée implique le reniement des dogmes établis, or ceux des fidèles qui se sont soumis à l’Islam, ont fait acte d’allégeance au Seigneur de l’univers, et par conséquent rejeté toute autre forme de croyance. Comment peut-on parler, là encore, d’une catégorie d’individus qui n’existe pas ? Décidément certains orientalistes sont devenus experts dans l’art de se faire assister par le néant incarné.
En réalité ces soi-disant « libres penseurs musulmans » ne sont rien d’autre que des idolâtres et des incroyants, destinés à abuser la bonne foi des lecteurs. Et dans ce cas leur position est connue. Ils se sont toujours éreintés à contre-courant de l’histoire avant d’être emportés par le temps. Il n’est pas nécessaire de mettre des masques pour leurrer les gens.
Jamais aucun Musulman, au sens plein du mot, n’a essayé de porter préjudice au Coran. Sans quoi, il s’exclurait lui-même de l’Islam et perdrait sa qualité de Musulman. Il faudrait enseigner en effet que les termes du « Musulman » et d’ « Islam » sont intimement liés pour symboliser l’adoration de Dieu.
Le premier : « Musulman », est la traduction de l’Arabe « Mouslim » qui signifie : « Croyant, fidèle ».
Le second : « Islam », indique la soumission à Dieu.
Un Musulman professant l’Islam (traduction littérale en Arabe : un croyant soumis à Dieu), ne peut être un libre penseur. Si l’auteur imagine que ses lecteurs sont incapables de faire la différence, afin de les pousser à croire que des « Musulmans » mettent en cause leur propre Livre Sacré, ses calculs auront été vains. Le contenu général de l’ouvrage n’est pas sain, et il n’est pas possible de condenser 300 pages de mauvaise foi en quelques lignes. Pour cette raison, nous ne ferons pas de commentaires détaillés.
Il nous suffit simplement, en résumant le tout, de relever les qualificatifs employés pour décrire celui qu’il appelle « notre frère ». Ils dénotent l’esprit malfaisant qui a présidé à la réalisation de ce travail.
Ainsi le Prophète Mohammed serait effectivement ou potentiellement : Un possédé, un opportuniste, un simulateur, un névrosé, un insatisfait et un frustré, un pervers, un obsédé, un aliéné, un magicien, un halluciné, un visionnaire,. En outre, c’était un ambitieux, un fanatique, un traitre, un massacreur, un imposteur. Il était vindicatif, illogique, animé du désir richesse, orgueilleux et plein de duplicité, favorisant l’adultère, pratiquant des actes répugnants, commanditant des assassinats, organisant le brigandage, etc.
Il faut préciser que nous n’avons repris dans cette énumération que la moitié des qualificatifs utilisés par l’auteur pour tracer le portrait du Prophète. Parfois, lorsqu’il ne désirait pas dévoiler le fond de sa pensée, il trouvait toujours des sources complaisantes et bien disposées à le suppléer. Malgré tout, ses sentiments à l’égard du Prophète et de l’Islam restaient inchangés. Les quelques traits réalistes parsemés aux détours n’arrivent pas à combler l’impression d’un parti-pris manifeste.
Comme toujours en pareille circonstance, la sévérité du jugement et la partialité évidente débouchent sur des résultats exactement contraires à ceux escomptés. Par exemple, il est pour le moins incroyables d’imaginer qu’un homme puisse réunir autant d’imperfections et de tares et rester simplement un être humain. Quant à abonder dans le sens de Napoléon Bonaparte ou d’autres personnages célèbres qui ont vu en Mohammed un homme exceptionnel, un génie universel et un Prophète authentique, c’est reconnaître que les arguments fallacieux des adversaires de l’Islam ne sont que le reflet de leurs sentiments connus et catalogués depuis des lustres.
Il n’existe pas dans l’histoire de l’humanité, un Apôtre qui a eu à supporter autant d’accusations injustifiées et infondées. Comme si les forces du mal s’étaient déchainées pour anéantir son Message, fondé sur l’Unicité de Dieu, le pardon et la Miséricorde divine. Mais, n’est-ce pas là une marque de l’authenticité de son apostolat que toutes ces forces liguées contre lui n’aient pu l’arrêter, le faire reculer ou le détruire ?
Les milliards de Musulmans qui ont vécu sur terre, leurs savants, leurs penseurs, leurs guides, sont-ils à ce point dépourvus de raison et de facultés de jugement au point de suivre un possédé ou un halluciné et ruiner leur personne et leur foi en Un Dieu Unique et Tout-Puissant ? Rodinson croit-il disposer du pouvoir de discernement nécessaire qui ferait défaut à cette imposante communauté jusqu’à orienter son choix et s’ériger en censeur de la religion islamique ?
En considérant son attitude, on ne peut éviter de la rapprocher d’une certaine pratique des Juifs. Le jour de la fête des Expiations, ceux-ci prenaient un bouc, l’invectivaient, l’insultaient, le chargeaient de tous les péchés de la communauté et l’envoyaient dans le désert afin d’expier les iniquités des Israélites. C’était le bouc émissaire. Les Occidentaux ont-ils cru trouver en Mohammed un autre bouc émissaire ?
Par ailleurs, l’auteur se croit obligé d’attribuer la qualité de « frère » au Prophète, après l’avoir dénigré d’une façon indigne. Que cache ce jeu ? Caïn aussi avait un frère, Abel. Il n’hésita pas à le tuer dès que l’occasion s’est présentée !
En fin de compte, Rodinson pense que pour critiquer la critique européenne, il faut d’abord l’étudier. C’est fait. Mais le constat n’est pas réjouissant.
Nous sortons maintenant de chez les « littéraires » pour aborder l’univers des scientifiques. On aurait pu penser que la science et la technique ne se prêtent pas aux manipulations des apprentis sorciers. Cela est tout à fait vrai dans l’ensemble. Cependant, quelques-uns d’entre eux se laissent tenter par l’imprévu et ne manquent pas d’égratigner au passage un domaine qui aurait dû rester en dehors de leur champ d’action. Un exemple de cette intrusion déplacée est donné par Igor Douel, dans son livre : « Découvrir l’Océan ».
L’auteur affirme le plus sérieusement du monde que selon le Coran, c’est le Prophète Mohammed qui produit la pluie ! L’étonnement devant de tels propos nous pousse à rapporter le passage en question dans son intégralité. Voici ce qu’affirme Douel :
« Au début, quand l’homme était impuissant à expliquer logiquement les phénomènes naturels, il s’adressait aux Dieux. C’est une riche galerie que celle des maîtres des tempêtes, du tonnerre, des éclairs, de la pluie et de la neige…Le Coran, affirme que c’est Mahomet l’auteur de l’orage. La 30e sourate dit : Dieu envoie les vents et ils chassent la nue. Il l’étend sur le ciel autant qu’il veut, en fait des tourbillons et tu vois l’eau s’écouler de son sein ». Fin de citation.
Avant de parler des motifs qui ont poussé l’auteur à évoquer le Coran, il serait intéressant de mesurer la crédibilité de son jugement. On s’aperçoit d’emblée que sa traduction est déplorable. On lit par exemple que les vents chassent la nue. Si les vents chassent les nuages, le ciel aura tendance à se découvrir et virer à l’azur. A partir de quoi Douel voudrait faire tomber la pluie ? De plus, la thèse selon laquelle « Mahomet serait l’auteur de l’orage » est complètement erronée et indécente. Jamais une telle croyance n’a effleuré l’esprit des Musulmans. Sans quoi leurs pays auraient été les mieux arrosés du monde, alors qu’ils sont en proie pour la plupart d’entre eux, à une grande sècheresse.
Le Coran a toujours soutenu que Dieu Seul, le Créateur par excellence, doit être considéré comme l’Auteur de tous les phénomènes qui régissent l’univers. Sa Puissance est sans limite. Il se passe de tout l’univers mais l’univers ne saurait se passer de Lui. C’est là un des fondements de la religion musulmane.
« Dieu, proclame le Coran, est le Créateur de toute chose. Il est l’Unique, le Dominateur Suprême ». (Coran 13. 16). Il met au défit l’humanité et les fausses divinités qui font l’objet d’un culte inutile de la part des idolâtres, de créer, ne serait-ce que la plus petite bestiole : « O hommes, voici une parabole qui vous est proposée : Les divinités que vous adorez en dehors de Dieu, sont incapables de créer un insecte, même en unissant leurs efforts ». (Coran 22. 72).
Les divinités mentionnées ici désignent aussi bien les idoles de pierre que les mortels voués à l’adoration alors qu’ils sont totalement désarmés devant la Puissance de Dieu.
Comme on pourra le vérifier, le Coran n’a jamais reconnu au Prophète le rôle d’un producteur d’orages. Il en a fait de tous temps, un homme normal, vivant parmi les gens et l’emportant sur eux par la noblesse des sentiments et la pureté de sa foi.
Quant au véritable sens du verset, si mal interprété par Douel, le voici : « Dieu est Celui qui vous envoie les vents qui élèvent les nuages. Il les étend dans le ciel selon Sa Volonté. Il en fait des masses nuageuses, puis tu vois l’ondée sourdre de leurs seins. Et quand cette pluie atteint ceux de Ses serviteurs, les voilà qui s’en réjouissent ».
« Eux qui étaient dans le désespoir avant qu’elle ne tombe ».
« Admire les effets de la Grâce de Dieu et vois comment Il vivifie la terre morte ». (Coran 30. 48. à 50).
Il n’est nullement question des vents qui chassent les nuages (c’est même tout à fait le contraire), ni la production d’orages par le Prophète. Le dernier verset est très clair à ce sujet. Il attribue l’origine des phénomènes au Dieu de l’Univers, Unique, Omniscient, et Omnipotent.
Le Prophète s’est d’ailleurs toujours attaché à insérer les évènements dans leur contexte naturel. Lorsque son entourage voulut prêter une influence bénéfique à un astre dont l’apparition coïncidait apparemment avec les chutes de pluie, il leur déclara : « Ne croyez pas que les pluies sont dues à telle ou telle étoile, c’est Dieu qui fait tout. Il y a causes et effets certes, dans le fonctionnement de la nature, mais ces causes et effets sont création de Dieu. Il faut donc aller à la cause des causes, au Créateur de tout ».
Un autre exemple illustre parfaitement le comportement supérieur du Prophète. Le jour de la mort de son petit enfant, Ibrahim, il y eut une éclipse de soleil. Les gens prétendirent qu’elle était un signe de deuil pour la mort du fils du Prophète. Lorsque Mohammed entendit cela, il se mit en colère malgré la peine qu’il éprouvait et dit : « Non, le soleil et la lune sont les signes de la Puissance de Dieu. Leur éclipse n’a rien à voir avec mort de quelqu’un ».
On ne peut reprocher à l’auteur d’ignorer les fondements de l’Islam et la portée du Coran. Mais son ignorance aurait dû l’inciter, sinon au silence, du moins à plus de réserve. La facilité avec laquelle il déverse son acrimonie n’est en réalité que le reflet des sentiments hostiles de l’athéisme à l’endroit de la religion musulmane. La calomnie est un des moyens couramment utilisés afin de dévaloriser le Coran. En truffant le Livre Sacré de fables et d’absurdités, ses adversaires espèrent déprécier son contenu et le faire assimiler à un recueil de prestidigitations où le Prophète a accomplit des miracles pour convaincre des gens naïfs.
En comparant Mohammed à un faiseur d’orages, Douel n’a rien fait d’autre que de jouer son rôle de point dans un échiquier. D’autres auteurs ont pour mission de présenter des visages différents mais toujours avilissants. Si bien qu’en réunissant les diverses pièces du puzzle, on finit par découvrir un homme qui tient du magicien, du sorcier, du devin, de l’halluciné, du colporteur de nouvelles, etc. (cf. Rodinson). La division du travail n’est pas un vain mot mais une réalité sociale.
Le plus étonnant est que des hommes visiblement bien équilibrés y croient ferment. Amis en définitive, ils ne font que berner leur propre conscience.
En dépit de l’aversion des incrédules, le Coran restera la lumière éclatante qui défiera tous les stratagèmes de ses adversaires. Et le Prophète Mohammed un des hommes les plus marquants de l’humanité, en raison des éminentes qualités dont il a été doté par le Créateur.
Contrairement aux allégations, il n’y a de place dans le Livre Sacré ni pour l’affabulation ni pour le charlatanisme, car il renferme les Paroles Sacrées de Dieu qui sont le comble de la Vérité.
En accusant le Prophète de pouvoirs magiques, Douel feint d’ignorer que l’un des plus grands faiseurs de miracles de tous les temps fut justement son compatriote Raspoutine (1872-1916). Paysan illettré, il réussit le tour de force de subjuguer durant de nombreuses années toute la Russie, en plein vingtième siècle. Ses actes et ses débauches révélèrent son emprise sur le pouvoir, à tel point que son cas fut débattu publiquement par la quatrième Assemblée Législative (Douma) en 1915.
Il acquit une réputation de grand thaumaturge et régna en maître absolu jusqu’à son assassinat, le 30 Décembre 1916.
Raspoutine faisait la pluie et le beau temps dans son pays. C’est un sujet qui cadre bien avec le livre de Douel consacré à l’eau et aux problèmes de l’océanographie. Mais no n’en trouve mot. Et pour cause. L’auteur qui voulait s’attaquer au monument éternel qu’est le Coran n’est pas sans rappeler une histoire similaire, toutes proportions gardées, qui s’est déroulée il y a 26 siècles et qui a été rapportée par Pline l’ancien dans son « Histoire Naturelle ». Ayant exposé des tableaux, le célèbre peintre grec, Appelle, vit un homme critiquer une sandale dans une de ses peintures. C’était bien placé pour parler de sandales. Le constat terminé, l’homme voulut juger le reste du tableau. Appelle l’arrêta et lui dit : « Cordonnier, pas plus haut que la chaussure ».
On serait tenté d’utiliser un aphorisme pareil pour conseiller à l’auteur de « l’Océan » de ne pas déborder de son sujet et de garder les pieds sur terre, car le Coran ne pourra jamais être dévalorisé par l’action des hommes, et à plus forte raison lorsque ceux-ci ne sont pas en mesure de saisir le sens profond du message. Tant il est vrai qu’aucun être humain ne dispose du pouvoir de contrecarrer un Décret divin.
On ne saurait terminer ce paragraphe sans citer – n’est-ce pas prémonitoire ? - la suite du verset en question, si malencontreusement négligée par Douel et qui se termine ainsi : (C’est Dieu qui parle) :
« Tu ne peux de toute évidence te faire entendre des morts, pas plus que ton appel ne peut atteindre les sourds qui te tournent le dos. Tu ne saurais encore moins guider les aveugles obstinément fourvoyés dans les ténèbres…Sois donc constant. La promesse de Dieu s’accomplira. Ne te laisse pas ébranler par ceux qui ne sont pas convaincus ». (Coran 30 – 52/53/60).
Des mythes et des réalités
Les mythes particulièrement pesants ont la vie dure. Certaines personnes arrivent à les assumer. D’autres les renient et finissent par les oublier. Les plus astucieux les imputent à leurs adversaires en exerçant une implacable pression sur eux. Les victimes n’ont plus, dès lors, d’autres ressources que de subir ces provocations en rongeant leur frein.
Nous allons illustrer nos propos par quelques exemples simples, mais qui ne constituent pas moins une énorme mystification historique. Lorsqu’on évoque des sujets relatifs à la polygamie et qui incluent souvent les termes de « harem », « d’eunuques », de « concubines », « d’esclaves » et de « nombreuses épouses légitimes », on pense quasi automatiquement tant les réflexes ont été conditionnés aux Musulmans, à l’Islam, aux Arabes. On ajoute même quelques fois d’autres touches d’exotisme pour faire plus vrai que nature. On imagine un décor fait de palais, de palmiers, de souks, de mirages, de tapis (volants, de préférence), et bien sûr de croissants et les inévitables et envoutants mystères orientaux (qui n’ont de mystérieux que parce qu’ils n’existent pas).
Si no peut exprimer le milieu et le cadre dans une forme poétique et lyrique, il n’est pas de même du problème humain, plus précisément celui de la femme qui est devenue d’une sensibilité à fleur de peau. Les Musulmans en général et les Arabes en particulier auraient réussi à édifier à contre-courant, une conception de la femme que le reste du monde réprouve sévèrement. Or, c’est là précisément que les mystificateurs ont joué de leurs palettes et de leurs pinceaux afin de déguiser la réalité. Car contrairement à ce que les mass médias rabâchent sans arrêt, les notions de polygamie, de harem, d’eunuques, d’esclaves, de recluses, d’épouses et de concubines, n’ont été inventées ni par les Arabes, ni par l’Islam, mais bien par les religions bibliques (judéo-chrétiennes). On constate que les Prophètes et les principaux personnages bibliques étaient presque tous polygames : Jacob – Esaü – Moïse – David – Salomon – Absalon – Roboam – Gédéon – Lemek – Abia – etc.
Nombre d’entre eux possédaient des harems d’une importance considérable, dont on ne connait pratiquement pas d’équivalent ailleurs : David et Salomon notamment.
La possession de concubines et d’esclaves, parfois désignés sous le nom de « servantes » est également attestée. Ces « servantes » n’étaient pas moins destinées à compléter ou à remplacer les épouses légitimes : Exemple d’Abraham, de Jakob, etc.
Le Livre d’Esther nous décrit aussi la cour du roi Xerxes, avec ses harems, ses eunuques, ses esclaves et qui avait à la tête, la reine Esther, femme juive, fille d’Abihaïl, laquelle exerçait un grand pouvoir sur le verain.
Comme on peut le constater, ces pratiques sont d’origine biblique et ne doivent rien à la civilisation arabo-islamique.
Cependant, par une ironie du sort, et surtout grâce à une savante mise en scène, les rôles ont été inversés. Depuis, les Arabes trainent le poids de la falsification pendant que les Occidentaux clament leur réprobation.
Un certain nombre de spécialistes font toutefois remarquer, que malgré tous les démentis, le Prophète Mohammed a bel et bien était polygame. L’histoire nous apprend qu’il a été marié onze fois, et qu’il a réuni sous son toit jusqu’à neuf femmes simultanément. On peut voir dans un tel comportement l’usage d’une pratique qui n’était pas courante.
Afin de se justifier les Musulmans avancent des arguments qui valent ce qu’ils valent. Les uns prétendent que certains mariages ont été conclus en vue d’unir des familles ou des clans entre eux, à un moment où les alliances jouaient un grand poids dans les évènements de la région. D’autres prétendent que les guerres avaient entrainé des pertes d’hommes et que les mariages représentaient pour les veuves une garantie de sécurité. De nombreuses versions circulaient.
Nous n’insisterons pas sur les raisons de ce comportement sans quoi nous mettrions le doigt dans l’engrenage, en essayant de justifier des faits uniquement parce que l’opinion occidentale aurait été « choquée » par une telle conduite.
Non seulement il serait incorrect vis-à-vis du Prophète de chercher des faux-fuyants, comme s’il avait été coupable d’un crime, mais de plus il y a lieu d’assumer pleinement le fait en rappelons que Mohammed avait affirmé que les femmes et les parfums étaient parmi les plaisirs les plus chers, et que le cœur se trouvait comblé par la pratique de la prière.
Voilà une franchise qui change de l’hypocrisie manifeste par ceux qui ont recours aux relations illégitimes et secrètes et clament sur tous les toits leur indignation contre le prophète. Celui-ci a au contraire conclu publiquement un accord avec chacune de ses femmes, s’engageant à leur assurer la paix, le sécurité et la tranquillité. Toutes choses qui valaient leur pesant d’or à l’époque. Mais là encore, il n’est pas possible de juger Mohammed dans l’absolu. Son mode de vie doit être rapproché de celui des autres Prophètes et Messagers. La comparaison avec l’Ancien Testament s’avère très instructive. Les personnages bibliques versaient dans la pléthore, la multitude et la diversité. Qu’on en juge : Abia, fils de Roboam et petit-fils de Salomon était marié à 14 femmes. Son père (Roboam) disposait de 78 femmes, dont 18 épouses principales et 60 épouses de second rang. Ses autres fils possédaient également une multitude de femmes qu’il n’est pas possible de chiffrer.
Absalon, le fils de David était uni à plusieurs dizaines de femmes. Gédéon, dit Yeroubaal, avait en plus d’Abimelek 70 fils, ce qui en dit long sur le nombre de ses épouses.
David lui-même réunissait un harem de 100 femmes. Quant à Salomon, il entretenait une cour de mille épouses, dont 700 de rang princier et 300 de rang secondaire.
Ce ne sont là que quelques exemples de la conduite adoptée par les grands personnages bibliques.
Avant d’exprimer bruyamment leurs réprobations sur la vie conjugale du Prophète, les spécialistes et les experts feraient bien de rouvrir leur Livre Sacré. Il leur dira que la vie familiale de Mohammed n’a pas enfreint les pratiques ordinaires observées chez les autres prophètes bibliques. Si ce n’est en modérant quelque peu leurs exigences !
M. Y. Kassab, Gloire à Dieu les mille vérités scientifique du Coran, éditions ESSALAM, p.188-205