La prière des justes

La prière des justes

Par Karim & Mouminbilah

Création : 24/05/2010

Nous avons vu dans le chapitre IX que Jésus (as) a fait une prière en demandant à Dieu de le sauver. Pouvons-nous imaginer une seule seconde que Dieu refuse la prière des justes ? D’autant plus qu’il s’agit de ‘Son Fils’ selon les chrétiens. Voyons voir ce que la Bible dit au sujet des prières demandées à Dieu.

 

« Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et  l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à  celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses  à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les  cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. » (Mathieu 7 :7-11)

Jésus (as) a demandé à Dieu de le sortir de là, mais que disent les chrétiens ? Que le Fils a été crucifié ! Cela voudrait donc dire que le Père a donné ‘une pierre’ à Son Fils quand il lui a demandé ‘du pain’ pour paraphraser l'évangéliste Mathieu. Et pourtant ce même passage nous dit qu’à plus forte raison le Père qui est dans les cieux c’est-à-dire Dieu, donnera de bonnes choses à ceux qui le demandent.

A en croire la théorie de la crucifixion, Dieu a donné ‘un serpent’ à Jésus(as) quand il lui a demandé ‘un poisson’ ! Il faudrait donc conclure que le Père ne respecterait  même pas Sa Propre Parole dans la Bible…

 

On continue sur la prière des justes.

 

« L’Eternel s’éloigne des méchants, Mais il écoute la prière des justes. » (Proverbes 15,29)

 

« Nous savons que Dieu n’exauce point les pécheurs; mais, si quelqu’un  l’honore et fait sa volonté, c’est celui là qu’il exauce. » (Jean 9,31)

 

« Marthe dit à Jésus: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait  pas mort. Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu  te l’accordera. » (Jean 11,20)

 

« Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit: Père,  je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours; mais j’ai parlé à cause  de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as  envoyé. » (Jean 11,41-42)

 

Devons-nous donc conclure que Jésus(as) ne fut pas exaucé par Dieu ? Que sa prière n’a pas été écoutée et qu’il a douté ? Le passage suivant prouve définitivement que toutes ses prières ont été exaucées.

 

« C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands  cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait  le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété » (Hébreux 5,7)

 

Poursuivons, l'auteur de l'épître aux Hébreux dit dans un autre verset :

 

« C'est par la foi qu'Enoch fut enlevé pour qu'il ne vît point la mort, et qu'il ne parut plus parce que Dieu l'avait enlevé; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu'il était agréable à Dieu. » (Hébreux 11,5)

 

Selon l'auteur, Enoch a évité la mort. En effet, la Bible rapporte qu'Enoch n'est pas mort mais a été pris par Dieu sans mourir :

 

« Hénoc marcha avec Dieu; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit. » (Genèse 5,24)

 

Le dictionnaire Biblique de Westphal nous enseigne que Dieu a prit Enoch vers lui Hénoc avant sa mort :

 

« D'ordinaire, après la mention de chaque personnage, le rédacteur ajoute: «puis il mourut». Pour Hénoc, il écrit: «puis (Hénoc) disparut, car l'Éternel l'avait pris» {#Ge 5:24}. Il ne s'agit pas d'une résurrection, mais, comme dans l'histoire d'Élie, d'un enlèvement avant la mort. {cf. #Heb 11:5} Hénoc n'est pas entré comme les autres au séjour des morts (ou cheol): Dieu a devancé sa mort et l'a pris auprès de Lui, parce que, toute sa vie durant, il était resté en communion intime avec Lui. Nous devons marquer là une étape dans la pensée religieuse d'Israël: alors que le cheol des anciens Israélites n'est qu'un néant, peu à peu a surgi la croyance à une survie très prolongée, pour des êtres exceptionnels, qui sont ainsi récompensés pour leur piété; {cf. #Ps 61:7 73:23} la foi israélite semble affirmer ici que la communion avec Dieu ne peut cesser au moment de la mort. Cette conception devait préparer la voie à l'idée de l'immortalité de l'âme telle que nous la comprenons, et qui ne pénétra que très tard en Israël, après les persécutions d'Antiochus Épiphane au II e siècle av. J.-C. (voir Eschatologie).

Dictionnaire Encyclopédique de la Bible-Westphal, définition de "Hénoc" »

 

Le dictionnaire Biblique de Calmet nous dit que Dieu a enlevé Enoch sans le faire mourir :

 

« Fils de Jared, {#Ge 5:18,19} naquit l'an du monde 622; avant Jésus-Christ, 3378; avant l'ère vulgaire, 3382. Il engendra Mathusala, âgé de soixante-cinq ans; il vécut encore trois cents ans après, et eut plusieurs fils et plusieurs filles. Il marcha avec Dieu, et après avoir vécu en tout trois cent soixante-cinq ans, il ne parut plus, parce que le Seigneur l'enleva du monde. Quelques-uns prennent ces dernières paroles, comme si elles marquaient qu'Enoch mourut d'une mort naturelle, mais prématurée, parce que véritablement il vécut bien moins que les autres patriarches de ce temps-là; comme si Dieu, pour le garantir de la corruption, eût voulu le tirer de bonne heure de ce monde. Mais la plupart des Pères et des commentateurs enseignent qu'il n'est point mort, et que Dieu le transporta hors de la vue des hommes, de même que, longtemps après, il transporta Elie sur un chariot de feu. Saint Paul, dans l'Epître aux Hébreux, marque assez clairement qu'Enoch n'est point mort: {#Heb 11:5} C'est par la foi qu'Enoch fut enlevé, afin qu'il ne vit point la mort; et on ne le vit plus, parce que le Seigneur le transporta ailleurs. Et Jésus, fils de Sirach (Eccli 44:16), selon la Vulgate, dit qu'il fut transporté au paradis; ce qu'il faut entendre du paradis terrestre. Le Grec ne lit pas le paradis. Saint Jérôme l'entend du ciel: Enoch et Elias rapti sunt cum corporibus in coelum. Dictionnaire de la Bible-Dom Augustin Calmet (Rev.3), définition de "Enoch" »

 

Comparons maintenant ces deux versets de l'auteur de l'épître aux Hébreux :

 

« C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort (thanatos), et ayant été exaucé à cause de sa piété » (Hébreux 5,7)

 

« C'est par la foi qu'Enoch fut enlevé pour qu'il ne vît point la mort (thanatos), et qu'il ne parut plus parce que Dieu l'avait enlevé; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu'il était agréable à Dieu. » (Hébreux 11,5)

 

Ce qui ressort de cette comparaison, c'est que de la même manière qu'Enoch (as) a été enlevé par Dieu sans mourir, Jésus (as) aussi a été sauvé par Dieu sans mourir. Enfin, dans Hébreux 5,7 le mot original traduit par sauver est "sozo" :

 

« C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver (sozo) de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété » (Hébreux 5.7)

 

Regardons le moment où les disciples avaient peur de se noyer et ont demandé à Jésus de les sauver :

 

« Les disciples s'étant approchés le réveillèrent, et dirent: Seigneur, sauve-nous (sozo), nous périssons! Il leur dit: Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme. » (Mathieu 8,25-26)

 

Jésus (as) ne les a t-il pas sauvé ? Les a t-il laissé mourir trois jours sous l'eau? Les a-t-il sauvé en les ressuscitant? De même, au moment où Jésus (as) allait soit disant se faire crucifier, certains se sont demandés si Dieu le sauverait ou non.

 

« Mais les autres disaient: Laisse, voyons si Elie viendra le sauver (sozo). » (Mathieu 27,49)

 

Il est donc clair que pour ceux qui s'adressaient à Jésus (as), ce mot "sozo" impliquait le fait que Jésus (as) ne soit pas crucifié, mais sauvé par Dieu.